Nobody expects the feminist inquisition !
Une Femme :
-- J'ai décidé de ne lire que des femmes désormais !
Les Gens :
-- Argh ! Misandrie, sexisme inversé, scandale, feminist inquisition !
Le Programme des lycées et collèges :
Mes conseils lectures pour le confinement
-- Le Fléau, King
(Si après ça, vous restez pas chez vous en mangeant vos pâtes crues sans eau, je suggère le prix Darwin)
-- L'amour aux temps du choléra, Marquez
(Faites des gosses pas des virus, bienvenue aux coronavirials)
-- Le Décameron, Bocace
(Faites des livres, pas des gosses)
-- Le Masque de la mort rouge, Poe
(Voir Le Fléau ci dessus)
-- La Mort Blanche, Herbert,
(Où sont les femmes ?)
-- Les Hommes protégés, Merle
(Où sont les hommes ?)
-- La Mousson, Bromfield
(La pandémie colonialiste, avec des vrais morceaux de brexiteurs dedans)
-- Oedipe Roi, Sophocle
(il est beau mon fils, il est beau)
-- Les Enfermés, Scalzi
(Le lockdown ça peut être après)
-- La Peste écarlate, London
(Un prof reste pas confiné chez lui)
-- Chroniques des années noires, Robinson*
(Et si la grande peste nous avait eus avant ? Ben le coronavirus il se serait retrouvé tout con ! )
-- Camp de Concentration, Disch**
(La syphilis, c'est trop cool)
-- Le Nuage pourpre, Shiel***
(On se fait un peu chier tout seul )
-- A Scientific Romance, Wright****
(Non mais continuez à bouffer n'importe quoi, surtout)
-- Le Grand Livre, Willis*****
(Une historienne s'obstine à vouloir aller bouffer en terrasse au moyen âge juste avant une épidémie de peste)
-- La Mort à Venise, Mann******
(Un vieil écrivain préfère crever du choléra plutôt que d'être édité par Gallimard)
-- Vongozero, Vagner ******
(Vaut-il mieux mourir à Moscou que vivre en Carélie ? Et quand on vous dit de pas bouger de chez vous, merde ! )
-- L'échelle de Darwin, Bear*******
(Si vous aviez écouté la nana pendant la réunion, les vieux mecs blancs, on en serait pas là ! )
Le 13 novembre
Le 13 novembre, j'avais arrêté de fumer depuis deux jours...
Ce soir-là, mon fils aîné faisait la fête avec ses copains dans un bar pas loin. Je ne savais rien, je me couche tôt. J'ai été réveillée par une copine qui m'appelait de sa part. Il n'osait pas me réveiller, cet andouille, il était passé par Tatie. Je l'ai eu au téléphone. Enfin.
Le tenancier du bar a descendu les rideaux d'acier et a gardé tout ce petit monde à boire jusqu'au matin...
Jusqu'à la fin.
Coeur sur lui avec les doigts.
Mon fils est rentré beurré comme un petit Lu.
Moi, j'avais fumé un paquet pendant la nuit.
Mon fils est rentré à la maison, d'autres pas.
A aucun moment, je n'ai haï quiconque.
Surtout pas ceux qui, je le savais déjà, allait payer l'addition des terroristes.
Ces terroristes qui font moins peur à mon fils que sa mère apparemment, puisqu'il n'a pas osé me réveiller et me dire qu'il se noyait dans la bière pour oublier les balles contre le rideau du bar.
Enfin, je ne hais toujours personne et je fume encore...
Féminisme Réel vs Féminisme Radical Ressenti
Si j'ai toujours été féministe, je l'ai été longtemps d'une façon excessivement zen :
enfant des années 70, j'étais certaine qu'on allait pour le mieux, vers les lendemains qui chantent de l'égalité de fait, puisque de droit. Et mieux que ça : j'étais persuadée que je vieillirai assez pour le voir, sinon pour en jouir.
Mais bernique, bullshits, et bernacles, il m'a bien fallu constater à mon désenchantement total que c'était loin d'être gagné, qu'on avait toujours le cul bien enfoncé dans les ronces et que l'expression " Mais enfin on est au XXI° siècle ! " n'avait strictement aucun sens, tant les vieux réflexes médiévaux s'accrochaient à qui mieux mieux, tels les morpions communs à la culotte du bénédictin... et jusque dans mon propre crâne (mais genre plutôt "poux nucléaires" cette fois).
Je crois que ce qui me sidère le plus c'est la perception de certaines personnes de ce féminisme mien que j'ai à moi. Je lis dans leurs yeux la terreur de Kali et son collier de couilles, moi qui me vois plutôt comme une militante sérieuse, appliquée, informée, mais sans plus : " Vous reprendrez bien une tasse de thé avec votre machisme ? Un ou deux sucres pour faire passer votre sexisme ? ".
C'est pourquoi, pour me servir de pense-bête ainsi qu'aux copines stupéfaites de se voir offrir un sécateur rouillé alors qu'elles ont à peine tenté qu'on ne les interrompe pas à table, j'ai établi au doigt mouillé et sans la moindre prétention scientifique, ce petit pense-bête en forme d'échelle de Richter moins 1 barreau.
Les boîtes, les carnets, les gens
Je crois qu'on peut raisonnablement supputer que j'aime bien les boîtes.
Pleines ou vides.
Boîtes à bijoux, à pastels, à foulards, à épingles à cheveux, plus sûrement boîtes à rien. J'ai oublié ce que j'y ai enfoui.
Un peu comme les carnets. De notes, de textes, de croquis, voire encore et toujours... vides.
L'une des seules vraies raisons pour laquelle je me traîne encore à Livres Paris, c'est qu'ils font l'aumône d'un merveilleux carnet aux pathétiques auteur.rice.s qu'ils ont la munificence dédaigneuse d'inviter à parer leur merveilleux salon en les priant de mettre des paillettes sur leurs haillons.
Les boîtes et les carnets, c'est comme les gens, on ne sait pas ce qu'il y a dedans.
J'aime bien les gens.
Ça vole haut chez Milan
Anne Guillard, illustratrice nous parle de son œuvre :
"On a chopé la puberté"
Toutes les citations présentées ici viennent de l'article d'Actualitté du 2 mars.
Les fesses de Beyoncé
Sous les jeans des filles, il y a des fesses.
Parfois ce sont celles de Bardot, petites, blanches, ce sont les "belles fesses", celles qu'on peut mépriser en paix.
Et puis, il y a celles de Beyoncé...
... celles qu'aucune jeune fille en fleur ne peut (ne doit) rêver d'avoir.
Car dans ce pays, avoir les fesses larges et nobles d'une belle femme noire puissante,
c'est juste le pire qui puisse arriver.
Provocation à l'anorexie (sur un bouquin destiné aux adolescentes )
Racisme
Grossophobie.
Bravo
Milan jeunesse
Pas merci et pas bisou