Mariage Royal
Le Grem est un grand sentimental.
Je viens d'en avoir la confirmation tandis qu'à Canarland se mariait en très grandes pompes, la fine fleur (de lys) de l'aristocratie française (avec une ascendance remontant à l'an mille).
J'avais loupé le début pendant ma sieste, mais après mes une heure et demie de sommeil, voilà que les mariés consentent enfin à se montrer dans une grande volée de cloches enthousiastes. Mais pas aussi enthousiastes que le Grem qui me tire presque de force dans le jardin de façade parental qui, ô bonheur, donne pile poil sur la sortie de l'église.
Extase devant les queues de pie, les capelines, bibis et abats jours volés dans le dressing d'Elisabeth II, les talons aiguilles des demoiselles d'honneur, la tétrachiée d'enfançons blonds minuscules et ravissants en grand apparat, costumes gris et petits hauts de forme pour les garçons, robes et couronnes de fleurs pour les filles (ainsi qu'un air certain de Village des Damnés, façon 1960), le tricorne du polytechnicien, le képi bleu de capitaine de cavalerie dans l'armée de terre, le blanc de l'armée de l'air, le contre amiral, deux ensoutannés genre don Camilo avec le bidule noir croisé sur le front. Commentaires ravis sur la couleur des robes. Phrase définitive : "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Et là, il se tourne vers moi et me dit :
"Le mariage, c'est bien, surtout à cause des chapeaux."