Aphorisme de L'Héritier 4
"C'est pas que tu aies raison, c'est que je ne trouve pas d'arguments à t'opposer"
(Cherchez pas : sombre histoire de laptop, interdit de voyage linguistique)
"C'est pas que tu aies raison, c'est que je ne trouve pas d'arguments à t'opposer"
(Cherchez pas : sombre histoire de laptop, interdit de voyage linguistique)
Entendu au téléphone.
"Spoiler Prometheus, c'est impossible"
(Ouais, il ne nous reste même pas ça)
jeanne a debats | | 18 | Vous êtes arrivés, prenez un siège, la bière est dans le frigo |
le blog des énormes seins | | 8 | Vous n’êtes pas arrivés ne touchez pas 20 000 (ni à rien), mais la bière est dans le frigo. Et les lézards ont de petits seins. |
secret prometheus | | 7 | Vous êtes arrivés, prenez un siège, la bière est dans le frigo |
seins blog | | 5 | Vous n’êtes pas arrivés ne touchez pas 20 000 (ni à rien), mais la bière est dans le frigo. Voir lézards. |
jerphagnon les armes et les mots | | 4 | Y’a un article mais c’est une nécro totalement inutile pour rédiger ta fiche de latin, tu veux un coca ? |
complots vingtième siècle | | 2 | Vous êtes arrivés, ici niche l’âme damnée, la Jézabel fardée, du grand complot international visant à faire de la Science Fiction un sujet du CAPES. Les cagoules et les torches sont à la patère, servez-vous. |
dan simmons position | | 1 | J’aurais tendance à parier pour le missionnaire mais c’est totalement intuitif (et je ne le regrette pas). Un martini ? |
raymond queneau | | 1 | Y’a un article mais c’est une déclaration d’amour totalement inutile pour rédiger ta fiche de français, tu veux un coca ? |
team-a | | 1 | C’est pas là, mais tu leur diras bonjour de ma part. |
mammouth | | 1 | Il n’y a que trois mammouths sur ce blog, l’EN, le prix Rosny et moi. Je ne suis pas ce mammouth que vous recherchez. |
N'en déplaise à l'oncle Joe qui m'a offert ceci la dernière fois que l'on s'est vus :
Je maintiens que la frivolité est indispensable au bonheur de l'être humaine normale alors du coup je me suis offert ça* :
Les deux iront très bien dans mon intérieur so zazen.
Depuis la sortie de « Métaphysique du Vampire », ça fait quatre ou cinq fois qu’on me demande quelles sont ces nouvelles dont je parle dans l’interview à la fin, et qui se passent dans l’univers du livre. Je vous préviens : elles sont un peu éparpillées, et pour les retrouver toutes il faudra du boulot. À moins que vous n’attendiez que j’aie eu le temps de les réunir en recueil comme j’en ai le projet depuis un moment.
Toujours est-il que voici les repères :
Métaphysique du Vampire, 2012 (Roman, aux éditions Ad Astra)
L'Ogre de ciment, 2006 (Nouvelle, in « Les Ogres » anthologie aux éditions Les Trois Souhaits)
Saint-Valentin, 2010 (Nouvelle, in « La vieille Anglaise et le continent et autres récits », recueil aux éditions Folio SF)
Mémorial, 2011 (Nouvelle in « Ghost Stories » anthologie aux éditions Asgard)
Le Sceau d'Alphonse, 2009 (Nouvelle, in « Fées dans la Ville », anthologie aux éditions Les Trois Souhaits)
Jingle Hells, 2011 (consultable en ligne sur le site de la Ville de Reims « Contes de Noël »
Insérez ici, une nouvelle non parue s'intitulant "l'apocalypse n'aura pas lieu".
Insérez ici un roman non paru.
Le Blues du vampire le soir au-dessus des paraboles, 2011 (Nouvelle, in Fiction Mars 2011)
Gilles au bûcher, 2010 (Nouvelle in « La vieille Anglaise et le continent et autres récits », recueil aux éditions Folio SF)
Alors, vous ne trouverez pas Raphaël dans la plupart de ces nouvelles – il n’intervient que dans le Blues du Vampire – mais tous les personnages de chacune finissent par avoir un lien avec lui, d’une façon ou d’une autre, vous verrez bien.
Je les ai classé non pas dans l’ordre de parution, mais dans l’ordre chronologique DE CET UNIVERS. S’il vous prend l’envie de les lire vous pouvez bien faire comme vous voulez** cela dit, mais au moins vous saurez comment ça s’articule de facto.
J’ai également un thriller en projet, qui se situerait entre Jingle Hells et le Blues du Vampire, mais ça c’est un projet donc…
Cet univers, que j’ai dénommé Royaumes 93, part du principe que jadis les Panthéons étaient étanches et qu’on ne percevait que les manifestations auxquelles on avait droit par héritage, naissance, mariage etc etc sauf accident extraordinaire. Mais avec la mondialisation, ces royaumes sont devenus poreux et depuis, c’est la zone, on ne sait plus où mettre les pieds sans tomber sur quelque chose QUI NE DEVRAIT PAS ÊTRE LÀ.
Bon, voilà, et sinon a priori « Néoténie du Vampire »****** est en cours, rendez-vous en Mai 2013 si...
...l’apocalypse n’a pas lieu d’ici là.
* Que Cronin me pardonne
** Il y a des malades de « l’ordre de parution »***
*** Pas vrai, Georges ?****
**** Cela étant, ça se tient comme position, je n’écris PLUS DU TOUT comme en 2006***** et du coup, littérairement parlant, y’a de la pomme. Ça vaut peut-être le coup de remonter mon écriture comme un saumon.
***** Enfin, j’espère.
****** Mais non, je déconne. *******
******* Enfin, c’est quand même mon titre de travail^^
Aujourd'hui, ce blog est très honoré de recevoir en première mondiale, une pièce de théâtre de Joseph S Altairac *' !
Le secret de Prometheus
Pièce en un acte et un tableau
Premier acte, premier tableau.
Le décor. C’est un petit matin (comme on les aime), à Hollywood. Dans le fond, on voit une colline peinte, avec les lettres H.O.L.L.Y.W.O.O.D. collées dessus, un peu brinquebalantes. Une minable terrasse de café, à laquelle est attablé un type à l’air un peu misérable (Sam : S.), devant une bouteille d’une sous-marque de Pepsi-Cola (c’est dire !). Le second personnage, Ridley Scott (R.S. : un fameux réalisateur de film), arpente la scène très nerveusement. Il porte des vêtements de marque, à l’inverse de S., mais qui sont un peu froissés. Ses yeux sont cernés, signe qu’il vient de passer une très, très mauvaise nuit. Il a un ordinateur portable à la main, lequel donne l’impression de lui brûler les doigts.
En fond musical, une voix errayée chante un équivalent américain de :
« Boire un petit coup, c’est agréable !
Mais il ne faut pas
Rouler dessous la table. »
La musique s’éteint doucement
R.S. (s’adressant au public en aparté). Bordel (*) !. Il faut que je l’aborde. Deux heures ! Les rats ! Tant pis ! Je n’ai pas le choix ! (S’adressant à Sam) : Bonjour, jeune homme ! Savez-vous qui je suis ?
S. Bonjour Ms’ieu… Non, je ne vois pas, désolé… moi, c’est Sam, pour vous servir…
R.S. Alors c’est parfait ! J’ai besoin de toi! Je suis Ridley Scott.
S. (S’esbaudissant). Whouaaa ! Ridley Scott ! J’ai vu tous vos films ! c’est Titanic mon préféré !
R.S. (grimaçant un peu). Heu, non… enfin, si tu veux… c’est un… un ami… (grimaces appuyées). J’ai besoin de toi à cause d’un pari, voilà ! Tu sais ce que c’est…
S. M’en parlez pas ! Tiens, moi-même, avec mon ancien beau-frère, on a parié un jour que…
R.S. Eh bien ! J’ai besoin de toi pour un truc comme ça ! Hier soir, avec des… enfin, des amis, on a un peu, enfin, beaucoup, beaucoup picolé, et j’ai parié des trucs… j’aurais pas dû…
S. Et c’est quoi ?
R.S. J’ai parié que le premier imbécile venu que je verrais dans un café aujourd’hui écrirait le scénario de mon prochain film…
S.(stupéfait, mais ravi). Et ça tombe sur moi ! Ouaaah, la veine ! Un scénario ? avec des mots ? ça va être difficile, il faudra que ce soit cor… ruscant, non, co…coalescent, non…
R.S. Cohérent ? mais non, voyons ! tout de même pas ! ce n’est qu’un scénario de cinéma !!! Mais il y a des scènes obligées, les autres crapules m’ont fait signer le document… tiens !
(R.S. montre l’écran de l’ordinateur portable à S). Regarde, là ! Les parties en couleurs, tu dois pas y toucher. Entre, tu remplis comme tu veux…
S.(ébloui). Le super matos ! ça bouge tout seul quand on touche l’écran !!! J’ai toujours rêvé d’un ordi comme ça ! (Là, il est nécessaire, pour des raisons publicitaires, que S., qui n’est pourtant visiblement pas une flèche, donne l’impression d’arriver à utiliser l’ordinateur facilement : il faut que le public comprenne que c’est un Mac).
R.S. Alors, c’est OK ?
S. (un peu hésitant, mais fasciné par le bel ordi, sur lequel on aperçoit, clairement dessinée, une silhouette de pomme). J’sais pas… ça me rapporte quoi, cette affaire ?
R.S. (sur un ton presque trop calme) : 200 000 dollars.
S. (encaisse le coup, mais sentant la bonne affaire, il se ressaisit, prenant un air un rien patelin) : 200 000 dollars… mouai… c’est sympa… et je pourrai… garder l’ordi ?
R.S. (haussant les épaules). Tu pourras garder l’ordi.
S. Alors, c’est OK ! (Faisant mine de lire les textes en couleur). Je pourrai mettre des motocyclettes, avec un camping car ? J’aime ça !
R.S. (Soupirant) Tout ce que tu veux.
S. (reprenant la lecture ; on le sens de plus en plus interloqué). C’est bizarre, tout de même… les passages obligatoires, je comprends pas tout…
R.S. (calme, mais sur un ton un peu sinistre) : Normal.
S. (montrant un passage à R.S.) : Là, par exemple…
R.S. : Ah oui, la scène où le gros représentant de commerce colérique se fait violer par le poulpe géant ? Cherche pas, c’est à cause des autres, les salauds (**)!
S. (tout de même un peu désemparé) : Mais c’est censé être quoi, comme film ?
R.S. (semblant reprendre un peu espoir, quoique les spectateurs se demandent bien pourquoi) : Un film de science-fiction !
S. De science-fiction ? Ah, oui, de sci-fi ! Avec des extraterrestres et des soucoupes volantes ! Comme Stargate, à la télé, avec des ventriloques qui parlent des langues étrangères !
R.S. (reperdant espoir). Heu… oui… c’est à peu près ça… Ce sera une préquelle d’Alien.
S. Alien ! Mais je suis fou de la série ! Bon, le premier est un peu naze, c’est vrai, mais à l’époque, c’est normal, on savait pas bien filmer ! Le deuxième est super ! Avec le waldo ! Le troisième, il est un peu bizarre, mais marrant !… Le quatrième… c’est quoi, déjà ? Ah oui, c’est filmé par un Français, la Nouvelle Vague, et tout ! Un peu intello, mais il y avait des femmes à poil !( (Il fait un clin d’œil à R.S.). Sacrés Français ! ça rattrapait bien ! Et aussi, y’a l’autre série, où il se bouffe la gueule avec le Predator ! J’adore ! C’est encore mieux ! Ouaaa ! Je vais écrire une suite à la série Alien ! (Il se met à danser de joie, devant R.S., effondré).
R.S. (se reprenant). Pas une suite, une préquelle. Ce qui se passant avant le premier épisode.
S. (arrêtant de danser et réfléchissant intensément). Ah, une sorte de début avant le début ?
R.S. C’est ça.
S…. ça va pas être facile, mais j’y arriverai ! (il s’assoit à nouveau et compulse les paragraphes en couleur sur l’écran de l’ordinateur, présentant nettement le dessin de la pomme au public). Tiens, là aussi, c’est bizarre, la nénette qui accouche d’un calmar…
R.S. (soupirant). C’est une allusion à la Vierge Marie.
S. (interloqué). Quelle Marie ? Elle peut pas accoucher, si elle est vierge !
R.S. (levant les bras au ciel). Mais enfin ! tu n’as donc aucune culture religieuse ! ?
S. (l’air vexé). Hé ! J’ai fait ma bar-mitzvah, comme tout le monde !
R.S. (un peu exaspéré). Tu as tout de même entendu parler du pape, de Rome, le chef des catholiques…
S. (réfléchissant). J’vois pas… à moins que… ce reportage sur la maffia, en Italie ! Oui ! ça me revient ! Rome, le quartier du Vatican ! ce type habillé en blanc, à côté de Zelig ! C’est le pape ! c’est le mari de la Vierge ! Ou pas vraiment, mais c’est presque pareil !
R.S. (atterré). Et le Christ est le fils de la Vierge. Cherche pas à comprendre.
S. (pourtant content d’avoir tout compris) Avec les croix, les églises et tout ! Oui ! Mais je savais pas qu’ils baisaient (***) avec des poulpes, les chrétiens !
R.S. Bon ! Je reviens chercher le scénario dans deux heures.
S. (soulagé). Ah ! deux heures, ça va ! J’avais peur de pas avoir le temps !
R.S. (l’air sévère). Et je compte sur toi ! Pas un mot, à personne ! ou adieu l’ordi et au fric! Bouche cousue !
S. Pas d’problèmes, M’sieu Scott ! Bouche cousue ! comme la nana ! mais elle, c’est pas la bouche ! hé ! hé ! (clin d’œil égrillard à R.S., qui ne réagit pas). Dites, il s’appellera comment, le film ?
R.S. (dans un soupir). Prometheus.
S. (pensif). Prometheus… Prometheus… c’est pas de l’hébreu, ça ?
R.S. (d’une voix blanche). Presque. À dans deux heures. (Il s’éloigne d’un pas lourd vers les coulisses. On a l’impression qu’il sanglote un peu, et on l’entend marmonner des bouts de phrases sans suite, où l’on croit cependant reconnaître assez nettement les termes de « Cameron », « enculés de leur mère »(****) « vodka » « plus jamais vodka », « Spielberg », « chiens puants », « Lucas », « raclures »).
Au moment où R.S. va disparaître, S. se lève et lance à pleine voix, enthousiaste :
M’sieu Scott ! M’sieu Scott ! Titanic, je l’ai vu trois fois !!!!
Fin du premier tableau, fin du premier acte, fin de la pièce.
Le rideau tombe.
(*) Remplacer ce mot par « Zut » pour les représentations de patronage.
(**) Remplacer ce mot par « faux frères » pour les représentations de patronage.
(***) Remplacer ce mot par « fautaient » pour les représentations de patronage.
(****) Remplacer cette expression par « invertis » pour les représentations de patronage
*' Remplacer ce pseudonyme transparent par "Oncle Joe" pour les réunions de patronage.
(Avec la collaboration de Rachel Tanner, Lionel Davoust, l'iPad de Lionel Davoust et Simon Bréan)
Stalagmythe : Mythe coffré par les Nazis.
La question Galiléenne tout d’abord :
si l’on se trouve embarqué en un cauchemar sur une douce mer de divagations sans l’ombre d’un accroc réaliste comment savoir si l’on cauchemarde étant donné que par définition, il ne saurait y avoir d’observateur externe ?
Et dans ce cas de figure, un cauchemar de Mainstream vaut-il mieux qu’un cauchemar Science Fictif ?
Question subsidiaire : les Scifans font-ils plus de rêves à connotations science fictives que les amateurs de scrabble* ? (Bon, un autre exemple) Les joueurs de go** ? (Bon, un autre exemple) Les supporters de foot*** ? (Bon, un autre exemple) Les gens normaux**** ?
Bien.
Donc cette nuit, j’ai tenté l’expérience pour le groupe sci fan*****.
Soit****** :
a) un cauchemar post apo avec l’humanité tout entière coincée dans un avion géant sur un aéroport désert, le narrateur en « enfant de sexe indéterminé » fuyant des armées teigneuses.
(Réveil : 2h30 AM)
b) un rural thriller*****, avec un pyromane rigolard qui commence par faire cramer les arbres voisins, puis une baignoire abreuvoir et ensuite, revisitant le coup du loup dans les 3 petits cochons, versant du fuel dans la marmite par la cheminée.
Enjeu : sortir avant qu’il ait terminé et fait tout sauter, l'arrêter ensuite.
Là, ça vire un peu SF : le coupable dingue et joyeux est envoyé dans un centre de détention qui est aussi un centre de recherche virale. Il se défait de son escorte avec une dent creuse revolver, se réfugie dans un waldo (imaginez un type coincé dans un costume de Robbie) et finit par être neutralisé par un courageux soldat en waldo plus petit qui se sacrifie en bombe humaine contre l’autre waldo.
(Réveil : 4h30 AM)
c) le sujet (moi) repasse le bac, toute nue, et ne sait pas sa leçon.** ** ***
(Réveil : 6h30 AM)
Conclusions de l’étude : du point de vue de l’efficacité (sueur, palpitations) le cauchemar science fictif l’emporte sans coup férir et en se payant le luxe d’une pointe sans hâte d'angoisse aux alentours des petites lueurs de l’aube.
Le cauchemar science fictif peut inclure des éléments Mainstream MAIS ce ne sont jamais les plus effrayants** ** ****
De facto, en ce qu’il fait appel aux profondeurs les plus enfouies et mythiques de notre imaginaire, voire de notre psyché les jours de grands vents, je ne crains pas d’affirmer que le cauchemar SF est massivement supérieur au cauchemar mainstream et que l’on ne s’y ennuie jamais.
Alors qu’ au bac…***** *****
Bon maintenant, qu'on m'amène un gens normal !***** ***** *
* Eh, Jeanne, il y a de bonnes chances pour que l’Amateur de scrabble y joue en Klingon !
** Idem.
*** Pour rêver, il faut un cerveau.
** ** Houston, nous avons un problème de définition.
** *** SI si, UN sujet est représentatif pour le groupe sci fan, c’est déjà un centième de l’effectif en France
*** *** Why not ? Quand il y a des poules au lieu de poulets ?
*** **** Lecteur, l’un de ces trois rêves est totalement fictif (à défaut d’être potentiellement science fictif) (ça arrive tout le temps dans les labos, les résultats fantômes, surtout au CERN et chez AREVA).
** *****Le bac est un rêve récurrent chez les profs à l’approche de juin, lorsqu’ils se rendent vraiment compte qu’ils envoient une centaine de chères têtes de toutes couleurs se ramasser un trauma comme le leur…
** ** **** Encore qu’être poursuivie par une bouillotte peut avoir son charme.** ** *****
** ** ***** Authentique.
***** ***** C'est rien, j'ai seulement super mal dormi^^.
***** **** ** Démerdez-vous.
La Terrible Grand-mère du Sud-Ouest (hier, au téléphone) :
–– Ma chérie, vraiment, toutes mes condoléances ! Ton père et moi, nous nous associons à ton chagrin et celui de ta famille.
Moi :
–– Gné ?
La Terrible Grand-mère du Sud-Ouest :
–– Ça lui faisait quoi, 92 ans ?
Moi (ayant tilté) :
–– Oui, mais il ne les faisait pas.
La Terrible Grand-mère du Sud-Ouest :
–– Oui Garcia Marquez a 86 ans, lui…
Moi (agacée) :
–– Marquez n’est pas très frais non plus, Maman, il a un cancer depuis plus de dix ans.
La Terrible Grand-mère du Sud-Ouest :
–– Oh non ! Le pauvre ! Et il VOUS* reste qui, de cette génération ? ?
Moi :
–– Il nous reste Matheson, Vance et Pohl.
La Terrible Grand-mère du Sud-Ouest (sans pitié) :
–– Les petites familles, ça part vite.
Ray Bradbury est mort et le mainstream ne s’en porte pas plus mal…
Bradbury, pour moi ce fut d’abord la superbe illustration de Bilal pour « Chroniques Martiennes » dans la collection magnifique Mille Soleils. Un homme en combinaison spatiale contemplait une fusée ventrue posée sur la colline toute proche. Je l’avais reçu en même temps que « L’Enfant de la Haute Mer » de Supervielle pour un noël quelconque.
Les parents parfois font fi de la prudence la plus élémentaire et ensuite ils persiflent.
Certaines nouvelles m’ont laissé un souvenir ineffaçable : « Le Matin vert », « Rencontre nocturne », « Usher II », (que j’avais heureusement lu APRÉS Usher I**, d’une certaine façon c’est Bradbury qui m’a fait comprendre Poe) « l’Été de la fusée ». Mais aussi dans d’autres recueils ; « La Maison » par exemple ;
Une maison intelligente survit à la disparition de ses occupants lors d’un conflit nettement atomique. Elle ignore qu’ils ne sont plus là, que seules leurs ombres découpées par les rayons gamma contre sa façade persistent encore pour témoigner de leur passage.
Chroniques n’est pas mon livre de SF préféré au monde. Si j’adorais la poésie de Bradbury, il lui manquait, pour totalement me séduire, le solide fond technophile de ses contemporains. J’attends encore celui qui me chantera le corps électrique tout en m’expliquant le fonctionnement des puces.
Il semble que le dosage soit extrèmement complexe et que le mélange justement déplaise parfois, ou déconcerte.
À l’époque, eurent lieu quelques empoignades à ce sujet et d’aucuns ricanaient de la « Physique Bradburienne » tandis qu’il les renvoyait dans leur ligne des 22 en les traitant plus ou moins d’ingénieurs tâcherons.
Reste que les machines comme des bijoux steampunk, insectes d’or et de cuivre courant sur les tables d’argent, volant sur les tubes d’acier bleu, plantés devant les plages mortes de Mars, ça c’est Ray Bradbury. Il fait sans aucun doute partie de ceux qui m’ont collé cet amour de la joncaille qu’un de mes lecteurs favoris me reproche souvent.
Je vais le regretter, cet homme.
Requiescat in Bibliotheca.
* Notez le "vous" d'insistance.
** Si j’ose dire.