Aphorisme 7

Publié le par Jeanne-A Debats

Personne ne s'est encore jamais avisé de la parenté lexicale entre charnière et charnier, pourtant...

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N
<br /> <br /> Ah mais si : Robert Graves, dans son ouvrage "La Déesse Blanche", aux éditions du Rocher. Il explique très bien le rôle de la déesse Carnéa, préposée aux gonds/charnières, et donc copine de<br /> Janus, lui-même préposé à la porte. Il parle aussi de sacrifices carnés, si je me souviens bien, et du lien que tout ceci a aussi avec le carnaval. Après tout, le charnier, à la base, c'est<br /> là où on entrepose la viande "massacrée" (tuée en masse) par les bouchers.<br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si Jérôme Noirez connaissait ces éléments-là, où si son talent s'est trouvé inspiré par une intuition remarquable, mais il fait aussi le lien dans son époustouflant "Pour qui<br /> grincent les gonds ?" (une nouvelle parue dans l'Emblême sur les portes dirigé par Antoine Lencou, éd. de l'Oxymore). Je ne raconte pas, ce serait un spoiler pour qui ne l'a pas lu. Mais sa porte<br /> mange de la chair, d'une certaine façon.<br /> <br /> <br /> Et comme la porte est aussi le symbole du changement d'année (d'où le double visage de Janus, l'un tourné vers le passé (l'année écoulée, mais aussi le temps des morts), l'autre vers l'avenir<br /> (l'année qui débute, mais aussi le temps des vivants), j'avais moi-même exploré le thème, retenant le charnier mais pas les charnières (ma porte étant privée de vantail, puisque arche<br /> composée de trois piliers) dans mon texte "Bonne année !" (in. Contes Myalgiques 1, éditions Griffe d'Encre).<br /> <br /> <br /> Bisous !<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Robert Graves avait donc lui aussi des soucis de plan de montage de meubles en hiéroglyphes, finalement c'est cohérent ^^<br /> <br /> <br /> <br />