Aucune étoile assez lointaine...*
Soyons claire : je n’ai rien contre le foot.
Enfin presque rien.
Si l’on s’abstient de me proposer une soirée finale de coupe du monde (même arrosée de ce thé étrange qu’on s’obstine à me servir quand je demande de la bière), si les joyeux drilles du pub en bas de chez moi évitent de tenter de me rouler un palot au motif que leur joueur favori vient de marquer un but, si le présentateur du journal de TV parvient à me glisser quelques nouvelles du monde entre deux pronostics de match, tout va bien.
Et si en prime, on renonce à m’expliquer la règle du hors-jeu que je REFUSE de comprendre depuis 45 ans, je suis prête à accepter beaucoup de choses…
Ou plutôt à les ignorer résolument, le sourire aux lèvres.
Vivre et laisser vivre, c’est ma devise, même quand des supporters plus maquillés qu’un 4X4 volé par la mafia tchétchène envahissent mon quartier en bramant « Allez je-ne-sais-qui » (mais en deux ou trois lettres).
En revanche, lorsque ces mêmes supporters se mettent en tête de conquérir l’espace, alors je dis STOP.
Je pourrais me laisser aller à une certaine forme de médiévisme non prévue par mes professeurs.
THOU SHALL NOT PASS !
Je m’explique.
Un certain Kronberger ** a découvert récemment une nébuleuse planétaire d’une rare beauté.
La voici :
Kronberger 61***
(Photo éditée par le site CERN)
Et le site de décrire la chose comme étant EN FORME DE BALLON DE FOOT !!
Je suis outrée.
Tout simplement.
Alors je ne sais pas QUI s’est mis dans la tête que cette nébuleuse ressemblait à un ballon de foot, du journaliste ou du découvreur, mais je m’insurge.
De là où je suis, moi, je contemple :
un cerveau, un esprit sur fond d’étoiles.
Enfin bon, ça ne devrait pas m’étonner qu’un supporter de foot ne voie pas la différence…
* Pardon, Serge.
** Non, pas Kronembourg
*** Sinon ce serait 1664 et non 61, suivez un peu !