C'est une chanson... galactique

Publié le par Jeanne-A Debats

C’est un poème* dont j'ai oublié l'auteur, que j’aimais, qui me fait penser au space op (Eh oui) mais que j’ai oublié et le net avec moi apparemment :

 

 

 

Il faudrait le courage de partir pour partir vers les villes dont les noms éclatent dans les livres comme des feux de Bengale

Santiago du Chili, Cristobal, Agadir

Ou vers les ports d’oubli, escales d’univers

Copenhague, Vancouver, ou Anvers

Il faudrait le courage de partir pour Anvers

Et là…

Entre deux verres de …**, bercé par cette langue étrange et gutturale que l’on ne comprend pas

Rêver comme un gamin

Dans les grands yeux d’eau grise d’une fille nordique

Au voyage de demain

Vers les mers australes

Que l’on ne verra pas


Sur toutes les moleskines

Des cafés dans les ports, les marins ont rêvé

D'un jardinet d'azur entouré de glycines

Qu'ils me donnent leur place !

Le café crème attend dans les bistrots

D'Ivry, de Vitry, de Grenelle

Avec les croissants chauds

Le journal du matin où le monde assassine

Et la mince gamelle

Qu'on emmène à l'usine

Pour manger son fricot

Qu'ils me donnent leur place !

Dans les flancs d'un cargo

Qui descendrait l'Escaut

En donnant de la bande

Qu'ils me donnent leur place !



Et là…

Assis sur un cordage

Les yeux en contrebande

Je laisserai filer en rêvant d’abordage

Loin, bien loin derrière moi le… ***désolé

Des jours irrémédiables

Le cœur aux cent mille diables

 

 

* Yves Montand l’a chanté jadis.

** et *** oublié

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F
Merci ! Je cherchais le texte de la chanson de Jacques Larue et Philippe-Gérard pour ne pas avoir à recopier celui de mon recueil.<br /> Je le copie-colle ici avec les trous "Schnick" et "vide".<br /> <br /> Il faudrait le courage <br /> De partir pour partir<br /> Vers les villes dont les noms <br /> Éclatent dans des livres <br /> Comme des feux de Bengale<br /> Santiago du Chili, <br /> Cristobal, Agadir<br /> Ou vers les ports d’oubli, <br /> Escales d’univers, <br /> Liverpool, Vancouver, <br /> Copenhague ou Anvers<br /> Il faudrait le courage <br /> De partir pour Anvers… <br /> Et là…<br /> Entre deux verres de schnick, <br /> Bercé par cette langue <br /> Étrange et gutturale <br /> Que l’on ne comprend pas<br /> Rêver comme un gamin <br /> Dans les doux yeux d’eau grise <br /> D’une fille nordique <br /> Au voyage de demain <br /> Vers les mers australes <br /> Que l’on ne verra pas<br /> Sur toutes les moleskines <br /> Des cafés dans les ports <br /> Les marins ont rêvés <br /> De jeter l’ancre au bord <br /> D'un jardinet d'azur <br /> Entouré de glycines<br /> Qu'ils me donnent leur place <br /> Le café crème attend <br /> Dans les bistrots d'Ivry, <br /> De Vitry, de Grenelle<br /> Avec les croissants chauds, <br /> Le journal du matin <br /> Où le monde assassine<br /> Et la mince gamelle <br /> Qu'on emporte à l'usine <br /> Pour manger son fricot<br /> Qu'ils me donnent leur place<br /> Sur le pont d'un cargo <br /> Qui descendrait l'Escaut <br /> En donnant de la bande<br /> Qu'ils me donnent leur place… <br /> Et là…<br /> Les mains gourdes de froid <br /> Les yeux en contrebande<br /> Je laisserai filer <br /> En rêvant d’abordage<br /> Très loin derrière moi <br /> Le vide désolé <br /> Des jours irrémédiables<br /> Assis sur un cordage <br /> Le cœur aux cent mille diables
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J
merci également :)
S
Il s'agit de "Bourlingue" (one man show de 1969).<br /> Audible ici (dernière plage du premier CD) :<br /> https://www.musicme.com/#/Yves-Montand/albums/One-Man-Show---A-l%27Olympia-5099747102226.html?ipg=2<br /> <br /> Une cassette qui a bercé mon adolescence...
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J
merci beaucoup :)
J
merci beaucoup <3
E
<br /> <br /> Très beau et effectivement totalement space-op. En tout cas, c'est le coeur de tout space op que le désir contenu dans ce poème.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> N'est-il pas ? :)<br /> <br /> <br /> <br />