Linda et les garçons

Publié le par Jeanne-A Debats

 

Dans une note de blog, signalée par Jean-Claude Dunyach,  Linda Nagata fait un retour sur sa carrière en tant que femme écrivain de hard science à l’occasion d’un débat qui semble faire le tour du Fandom américain (Tandis que nous, en France, nous penchons sur des questions autrement importantes, typo : « Peut-on admettre dans l’uchronie, un roman avec voyage dans le temps inside ? » ou bien "La cuisse de grenouille est-elle meilleure frite à l'ail ou pendue haut et court dans un saloir ? " -- Ce qui, dans le dernier cas, est une interrogation terriblement française, je n'en disconviens pas.).

 Tout en constatant qu’elle a été accueillie et aidée par ses collègues masculins, soutenue par les nombreux prix qu’elle a reçus, si j’ai tout bien capté : à ce jour, elle aurait vendu 10 000 bouquins, c’est tout. Elle conclut bien sinistrement que si c’était à refaire, elle prendrait un pseudo masculin. Elle avait même renoncé un temps à écrire, dit-elle. Dans le même ordre idée, elle espère désormais en l'édition numérique.


Je vous avoue que j’ai douté un instant, même si je suis loin de posséder son talent et que je n’ai certes pas vendu autant qu’elle.


Mais non, même si je doutais VRAIMENT un jour, ce ne serait pas d’avoir avancé à visage découvert. Si Linda ne vend pas, si je ne vends pas, nos filles le feront peut-être. Gagner du blé, c'est bien, j'adore ça -- après je peux m'acheter des milliers de paires de chaussures aussi improbables qu'importables -- mais ça ne va pas suffire à me couper un sein, ou les deux, même métaphoriquement. Et ça n'est même pas par militantisme, c'est juste que c'est un peu difficile de renoncer à soi.


Et si vous me faites vraiment suer, je ferai de la paranormal romance, peut-être même de la blanche !


Et ce sera bien fait !


Na !

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C
<br /> <br /> d'autre. grmph.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> d'autre quoi ?o_o<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Oui sinnon, c'est cette objectivité de Linda sur l'accueil et le soutien qui rend la décision finale (enfin le "si c'était à refaire" final plutôt) si désespérant, justement :)<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Mouais. Elle est quand même très claire sur le fait que, d'une part, elle a été soutenue par le milieu, sans exception, et que d'autre part elle n'a absolument aucun élément objectif lui<br /> permettant de supposer que son sexe ait changé quoi que ce soit à son succès.<br /> <br /> <br /> Son papier se résume donc à peu près à : « Je suis très contente de ce que j'écris, et j'ai une poignée d'admirateurs ; or le succès commercial ne suit pas, au contraire de quelques collègues<br /> masculins ; et comme je ne vois vraiment pas ce que je pourrais changer d'autres, si c'était à refaire, je prendrais un pseudo masculin. »<br /> <br /> <br /> Pas forcément par là que je commencerais, à sa place.   (ceci n'est pas une critique littéraire : je n'ai rien lu d'elle, et j'aime la hard SF).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> size dont' matter<br /> <br /> <br /> du moment que l'on peut y épingler une médaille pour sévices rendus au fandom<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> sévices ?<br /> <br /> <br /> YESSSSSSSS !<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> <br /> "Comme je le dis plus haut, le sacrifice, ce serait le contraire ^^ "<br /> <br /> <br /> Quelque part, avancer la tête haute et la poitrine en avant dans des domaines comme la SF qui restent encore plus ou moins chasse gardée des garçons, c'est renoncer au sacrifice de son identité,<br /> mais sacrifier peut-être en échange une part de succès.<br /> T'façon, j'ai fait le même choix que toi, puisque j'ai de la SF en attente de publication sous mon p'tit nom de fillette (enfin, SF, faut le dire vite... ahem).<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> oh, t'façon, moi, la poitrine en avant ça ne va guère loin...<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> "Ok, je plaide coupable et je tente d'obtenir un accord avec le procureur, selon toi ?"<br /> <br /> <br /> T'as pas le choix. Y'a des traces d'ADN de vampire sur la parabole...<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Ok, si même les Experts s'en mêlent...<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> <br /> Merci de te sacrifier pour le succès futur de ma fille, Jeanne.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Comme je le dis plus haut, le sacrifice, ce serait le contraire ^^<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> je voudrais pas paraître génuflecteur, mais t'en fais déjà de la paranormal romance<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> et le fait que tu ne t'en rendes pas compte ne te dédouanes en rien  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Même à genoux, tu pourrais me tapoter paternellement la tête, grand flandrin !^^<br /> <br /> <br /> Ok, je plaide coupable et je tente d'obtenir un accord avec le procureur, selon toi ?^^<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> On tient la solution : elle a qu'à prendre la nationalité française. Comme ça son cuisant échec se transformera en succès foudroyant ! Un auteur Francais de SF publié a 10000 exemplaires... AUX<br /> STATES ! le rêve !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> le succès par le syllogisme, c'est très français, en effet^^<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> L'avantage qu'on a en France, quand on écrit, c'est que les chances de réussite commerciale sont ridicules, quel que soit son genre de prédilection et son sexe. On peut aborder l'échec d'une façon<br /> beaucoup plus décomplexée.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> et puis l'échec à dix mille ex, tout de suite, en France, c'est moins grave^^<br /> <br /> <br /> <br />