Par pitié, Mesdames, Messieurs les Députés (ées), cessez de me protéger !
Si on me demandait mon avis, je dirais que :
a) je préfèrerais largement que mes œuvres « orphelines » circulent librement et gratuitement plutôt que de rapporter à des gens à qui je n’ai pas donné mandat,
b) j'aimerais aussi avoir mon mot à dire sur l’exploitation de ces œuvres MÊME si je n’ai pas truffé celles-ci de déclarations susceptibles de nuire à l’image de quiconque ou en contradiction avec la constitution de ce pays,*
c) je rêverais également de récupérer mes droits un jour ou l’autre, au lieu de les céder pour une bouchée de pain à mes éditeurs pour toujours (vu qu’ils n’auront désormais qu’à cesser d’exploiter mes livres papiers pour en obtenir la propriété numérique).
Mais heureusement que je n’ai pas mon mot à dire, comme l’Assemblée Nationale vient de le signifier au pays tout entier en instituant ce qui est ni plus ni moins qu’une version légale de MEGAUPLOAD.**
Bref, avec des protecteurs comme vous, Messieurs, Mesdames les Députées (és), on n'a pas besoin de prédateurs.****
* Rassurez-vous à partir de désormais, je trufferai mes romans et nouvelles d’allusions à double sens qu’on pourra lire ainsi et que je ressortirai au besoin avec le décrypteur lorsqu’on voudra nous faire le même coup pour le XXI° siècle. Des fois que…
** Sauf que là, le blé va aux gens qui le méritent vraiment, IE les majors du livre et pas à un trentenaire geek boutonneux.***
*** De mon point de vue la différence est nulle.
**** Ah, pardon, c'est pas mes intérêts que vous protégiez ainsi ? Suis-je naïve !