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mauvais esprit

Corneille en corner

Publié le par Jeanne-A Debats

Corneille en corner

Publié dans Mauvais esprit

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Le 49. 3, c'est rien que du bonheur !

Publié le par Jeanne-A Debats

Le 49. 3, c'est rien que du bonheur !

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Le doigt dans l'oeil du cyclone

Publié le par Jeanne-A Debats

(Marianne d'Olivier Ciappa)

(Marianne d'Olivier Ciappa)

Publié dans Mauvais esprit

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Knock, knock, Knock on the doctor 's door

Publié le par Jeanne-A Debats

La grande inquisitrice Paganelli piétinant un arrêt de travail pour avortement médicamenteux (allégorie)

La grande inquisitrice Paganelli piétinant un arrêt de travail pour avortement médicamenteux (allégorie)

Toi, mon nouveau toubib que je n’ai jamais rencontré, nouvelle dentiste, nouveau rhumatologue, nouvelle endocrino, nouvel hépatologue, nouvelle ceci, nouveau cela, tu ne sais pas à quel point je suis terrifiée avant d’entrer dans ta salle d’attente. Oh, pas de ton diagnostic qu’en général j’ai déjà fait, désolée.

(Oui je sais c’est mal, je ne dois pas savoir avant toi, je dois venir en couinant et toi m’assener la vérité.)

Non, j’ai peur de toi. De ce que tu vas me sortir comme énormité, comme saloperie, comme remarque déplacée, sur mon rythme de vie, mon poids, ma sexualité, mon régime alimentaire, mes mauvaises habitudes. Je crève de trouille bleue que tu me fasses mal et que tu trouves ça normal, me traitant plus ou moins de douillette au passage.

Chaque fois que j’entre dans ta putain de nouvelle salle d’attente, chaque fois, même si c’est pour quelque chose d’aussi mineur que changer de lunettes, je suis terrorisée par ce que tu vas me balancer comme jugement de valeur pourri confondu avec un traitement, tu vois.

Avant même que tu ouvres la bouche, je m’apprête à me défendre. Je me prépare moralement à une bataille. Je me gendarme, j’enfile mon armure déjà au moment de prendre rendez-vous (parce que vois-tu même ta secrétaire risque d’être dans ce mood). Je ne te connais pas, mais j’en ai rencontré tant d’autres de ta cohorte, inconscients ou délibérés, qui m’ont traitée comme une patiente, c'est-à-dire quelque chose de moins qu’humain, mineur, toujours susceptible de mentir ou d’en rajouter.

Si bien que de tes quelques collègues qui se montrèrent humains, attentifs, délicats, empathiques ou même simplement courtois, eh bien je me souviens de leurs noms à tous, sur trente-cinq ans.

Depuis hier, je vois tourner sur internet les remarques d’une des mandarines de la gynécologie. Ce mépris, cette bassesse, cette morgue, cette certitude hautaine. Je ne connais pas la dame, mais je l’ai rencontrée cent fois dans ma vie adulte. C’est à cause d’elle et de ses pairs que je meurs d’anxiété en venant chez toi, cher nouveau docteur es quelque chose.

Je viens pour être soignée et j’ai plus de crainte du soignant que de la maladie.

Dis ?

Tu trouves ça normal ?

Publié dans Mauvais esprit

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C'est même pas que j'aime pas le foot *

Publié le par Jeanne-A Debats

C'est même pas que j'aime pas le foot *

* enfin, non, mais c'est pas la question, perso, je préfère le golf et l'équitation mais je suis une horrible bobo gauchiste sans aucun esprit d'équipe et confite dans ses privilèges de classe.

Publié dans Mauvais esprit

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La main droite du jour

Publié le par Jeanne-A Debats

La main droite du jour

Mes chers confrères masculins de SF contemporains,
hier soir, j'ai jeté un livre pourtant fort bien écrit à travers ma chambre.
(Et non je ne mentionnerai pas l'auteur car je l'aime beaucoup et QUE TOUT LE RESTE est bon, excellemment bien conçu, pensé, visionnaire.)
Sauf que, sauf que, dès le début, il n'y a que deux femmes. L'une amoureuse en vain parce saisie du complexe de Florence Nightingale vis à vis du protagoniste, l'autre, c'est la belle inconnue mystérieuse qui fait vraiment bander le protagoniste. Bref, ces deux nanas pourtant pourvues de métiers prestigieux ou respectables n'existent que par et en fonction du mec.
Je ne sais pas si ça change après la 50° page, parce que je n'irai pas plus loin.
J'en ai marre, je ne peux plus. Vous n'avez plus d'excuses.
Ça ne coûte pas cher d'en faire une dont la fonction soit autre (à la place du super pote qui fait avancer l'histoire par exemple) ou à un poste clé sans qu'elle bave illico sur le bonhomme point de vue. Bref un vrai perso, pas une greluche de passage à gros seins (bon elle peut avoir des gros seins).
Je peux encore le pardonner à Hugo, ou même à de canoniques classiques nés dans les années 40. Mais à vous, mes copains de génération, désolée, non. Je ne vous demande pas d'écrire des brulots féministes, je vous demande de vous souvenir que la moitié de la population est composée de filles, et d'en tenir compte. Point.
Merci.
Bisou.

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Seydoux, c'est fou

Publié le par Jeanne-A Debats

Seydoux, c'est fou

Je sais bien que si on collait les écrivains et acteurs français dans un vaisseau spatial dont la propulsion utiliserait l'EGO comme carburant nous passerions tous en Warp 10 en moins d'une seconde.

Mais quand même, il ne faut pas exagérer surtout quand "l'école de la vie" ça signifie "Je n'ai pas été foutue d'avoir mon bac."

(Quand 60 à 65 pour cent de mes élèves issues de l'immigration l'obtiennent sans trébucher dans leurs Louboutins).

(C'est peut-être les Louboutins remarque, ça gêne pour l'EPS)

Et par pitié, ne t'intéresse pas au féminisme, on a assez de Marion Cotillard pour ça.

Merci.

Bisou.

Jeanne

PS : "Quand je croise Léa Seydoux, j'ai envie de manger un intermittent du spectacle."

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Le requineau du samedi

Publié le par Jeanne-A Debats

Le requineau du samedi

 

Légère et chaud vêtue (car le long du boulevard Mortier règne un vent à décasquer un régiment de CRS tout occupé à massacrer du jeune gaucho pacifico-alter-mondialiste), je descends jusqu’au marché de la place Edith Piaf dans le but avoué de faire mes courses de bobo…

Vous imaginez : le pain bio à graines en couleur, les pasteles de nata en importation directe de Lisbonne, le peccorino peppato, le jambon aux herbes cuit au vrai bois de la vraie forêt, le beurre et la crème crus, les oeufs tout chauds de la poule qu’on connaît même son nom… Le tout à des prix indécents compte tenu de l’état de famine endémique des deux tiers de la planète.

Quand soudain, car j’ai des choses à compenser (la fin d’un travail acharné met en joie des mois plus tard, le lendemain c’est juste la déprime olympique) je me dis :

« Tiens, et si je nous faisais des coquilles saint-jacques de la vraie mer à la crème crue de la vraie vache ? »

(Sachant que lesdites coûtent par bête de 50 grammes le bras d’un petit enfant du Tiers-monde)

Mal m’en prend, car tandis que la revêche poissonnière me sert mes coquillages avec une pince à épiler en or, voilà-t-il pas que son collègue se met en tête de faire le bravache pour ses trois clientes, trois corneilles d’environ vingt ans de plus que moi. Honnêtement, je n’écoutais pas au départ, alors je n’ai pas la moindre idée de comment ils en sont arrivés là. Déployant toutes ses écailles irisées dans une roue que n’aurait pas renié un paon aquatique, l’homme déclare fièrement à ses ouailles :

«  Moi, quand j’allais au bal, je piquais les soutiens gorges aux filles, j’en ai une mallette entière ! Et je vous jure qu’elles s’apercevaient de rien ! »

Les corneilles gloussent. J’ai un haut le cœur en composant le code ma carte bleue. Il insiste :

« Je vous jure, elles s’apercevaient de rien ! C’était génial ! »

Gloussements bis, tout le monde trouve ça très drôle. Je me raisonne en me disant que le type bluffe, que la chose est impossible. C’est déjà compliqué d’ôter son sousti à une consentante enthousiaste ; alors sans qu’elle percute, ça tient du miracle. Totor est un gros frustré qui se vante.

Ou qui s’est attaqué à des femmes inconscientes.

Gloups. J’avale ma salive, me demandant combien de secondes je vais tenir. Très exactement dix. Le temps que ce gros con enchaîne par :

« Et les culottes aussi, mais (gros rire) j’en ai moins, j’ai arrêté à cause de l’odeur. »

Okay.

J’ai pas nettoyé ma langue :

« Donc, vous vous vantez d’agressions sexuelles en public ? »

Je récupère mes coquilles saint-jacques. Silence de mort. Le type reste bouche ouverte et me contemple comme si la langoustine crucifiée devant lui avait adressé la parole. Les corneilles se tournent vers moi courroucées et lui, finalement :

« Vous êtes féministe, vous ? »

L’intuition masculine, je suppose.

Elles vont passer bizarrement ces coquilles, je vais mettre beaucoup de crème autour.

Et changer de poissonnerie.

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LETTRE OUVERTE AUX JOURNALISTES DE LA DEPÊCHE DU MIDI

Publié le par Jeanne-A Debats

Le cauchemar (de la presse "passionnelle")

Le cauchemar (de la presse "passionnelle")

 

Mesdames, messieurs les journalistes,

j’ai le plus grand respect pour votre fonction même si j’estime que, souvent, pour une bonne partie d’entre vous, vous n’en êtes pas, ou plus, à la hauteur. Parfois, j’ai l’impression que vous ne vous rendez pas compte, ou que vous oubliez, que vous êtes le Quatrième Pouvoir. Cela ne signifie pas seulement que vous pouvez contrebalancer les grandeurs, les magouilles et les misères de l’exécutif, cela signifie également que votre regard sur la société possède l’incroyable puissance de la changer.

J’écris de la Science-fiction : combien de romans de mon genre favori finissent-ils quand enfin la presse est au courant et met tout en lumière ? Quand le peuple comprend et se révolte, ou décide que cette horreur que vous dénoncez doit cesser ?

Mais nous, en Science-fiction, nous rêvons l’utopie, peut-être…

Cette société, la notre, qui n’est pas une utopie, tue les femmes.

Avec votre complicité, et même votre bénédiction.

Fabienne, assassinée à Auch (32) – préfecture gersoise tranquille où mes fils sont allés à l’école – est la trente-septième femme tuée par son ancien compagnon, cette année. Cet homme avait déjà menacé de mort ses précédentes amies. Il a considéré qu’il avait le droit le plus strict de supprimer celle qu’il croyait infidèle et qui aurait voulu le quitter.

Avec votre bénédiction, je le répète.

Si. J’insiste vraiment, vous le bénissez. Vous l’excusez. « Drame passionnel » et tout est dit. Il suffit de cette une. Vous déclarez à cet instant à l’ensemble de la société qui vous lit : « Oui, ce n’est pas bien de tuer un être humain, mais tout de même le pauvre homme avait des excuses. Elle le trompait peut-être, elle voulait s’en aller. »

Réveillez-vous : c’est un MEURTRE. Rien de moins. L’assassinat sous son angle le plus primitif, celui du patriarche ayant droit de vie ou de mort sur les siens. Cela ne vous gêne pas de perpétuer une vision du monde qui date même d’avant que nous soyons entrés dans les cavernes ?

(Et encore, je doute que les hominidés aient été assez débiles et fous d’un pouvoir dérisoire pour tuer leurs femelles, finalement.)

Je rêve d’un monde où chaque femme pourra choisir un compagnon d’un soir ou d’une vie, sans risquer la sienne.

Mais c’est sans doute de la science-fiction.

Ça le restera, tant que, grâce à vous, mesdames et messieurs les journalistes, le monde, les voisins, et le type lui-même, croiront dur comme fer que le crime « passionnel » est moins qu’un crime.

Pas merci.

Et pas bisou.

Jeanne

Publié dans Mauvais esprit

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Je dis ça, je dis rien...

Publié le par Jeanne-A Debats

Je dis ça, je dis rien...

Publié dans Mauvais esprit

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