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pacion y concepcion vont en bateau

Jeanne in the sky with diamonds in her eyes

Publié le par Jeanne-A Debats

Cette antique chanson de David Bowie sortie en 1969,

Space Oddity.

J'avais 4 ans.

J'ai grandi avec elle.

 


  Et avec celle-ci (1972).

 

 


 

Ça fait plusieurs jours que le clip ci-dessous tourne sur facebook, les blogs, twitter et ailleurs. L'astronaute canadien Chris Hadfield avant de quitter l'ISS a enregistré Space Oddity dans la station. Depuis, je me la repasse en boucle. Et en pleurant.

Voyez-vous, j'ai vraiment cru jadis qu'un jour j'irai là-haut, quand je serais grande.

 

 


 

 

J'ai vu écrit à divers endroits que Hadfield avait "dépassé la Science-Fiction" *, je ne trouve pas que ces gens aient raison.

Hadfield a seulement, entre autres passionnantes expériences,** capturé et ramené pour nous, de l'espace, l'essence même de la Science-Fiction :

l'émerveillement devant la  dérisoire splendeur de la science, l'esthétique du savoir, la τέχνη à son point culminant, le sense of wonder*** cher a chacun d'entre nous, drôles de types qui nous baladons avec des casquettes à antennes.

C'est pour ça que je pleure.

Pas parce que je n'irai jamais dans l'espace.

Je me souviendrai de Chris Hadfield comme je me souviens de Lance Armstrong.****

Et parce que la Science-Fiction, c'est ça !*****

vue


 

 

* C'est une sale manie : chaque fois que la science prouve que la SF ne disait pas absolument n'importe quoi, y'a toujours un grincheux jubilant pour annoncer que la science a gagné la course.
**Peut-on pleurer  en apesanteur , Et est-ce qu'on y dort correctement ?

*** SOW

**** Lance Armstrong, qui comme chacun sait a fait le voyage Terre-Lune en vélo en à peine un peu plus d'une seconde-lumière.

***** Entre autres Lézards à gros seins, interrogations métaphysiques, vannes pourries et batailles au laser.


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L'effet NS

Publié le par Jeanne-A Debats

 

 

Longtemps, très longtemps, trop longtemps, j’ai fait partie de la France qui se lève tôt.

Très tôt.

Trop tôt.

l'or était dans le ciel2

Toute petite déjà*’, mes parents, en bons soixante-huitards festifs qu’ils étaient, me vouaient aux Gémonies*’’ quand je débarquais dans leur plumard pour le câlin du matin aux alentours de 5 heures AM alors qu’ils n’étaient couchés que depuis 20 minutes à tout casser.

Les gens normaux en sont à leur première pause café au bureau, tandis que moi j’entame la seconde partie de ma journée. Ça m’a souvent joué des tours : genre je pète la forme, ça fait 4 bonnes plombes que je suis en vie, je tends la main et téléphone à un(e) cop qui m’envoie me faire voir chez les grecs subtilement en grommelant :

–– Ça va pas la tête ? T’as vu l’heure qu’il est ?

Ou alors (plus subtil, copa(in(e)) plus réveillé(e) ) :

––  Mhm, tu fais chier…T’es pas encore rentrée du Canada ?

Oups !*

C’est vrai que moi j’ai pris mon café, corrigé une demi tonne de copie, écrit mes vingt lignes quotidiennes (et plus si affinités), remanié un texte, rédigé une note de blog, un cours ou un article**, fait partir une lessive et la vaisselle du petit déjeuner, je suis sellée, bridée, prête à bondir.***

Une vraie pub UMP.** **

Lorsque j’avais les gosses et l’Homme (n°1 ou n°2) à la maison, ces heures magiques où personne ne bougeait nulle part sauf dans son lit étaient l’unique intervalle de la journée pendant lequel ON ne me demandait RIEN.*** ** J’y tenais comme à la prunelle des yeux de quelqu’un d’autre. *** ****

N’empêche que ce handicap social doublé d’une bonne dose de nécessité vitale me faisait souvent regarder **** **** par mes prochain(e)s comme une espèce de folle ou de sainte. **** *****

Plus maintenant. Enfin, plus trop. Je subis une concurrence déloyale. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais depuis quelque années, tout le monde bosse, tout le temps, à des heures largement aussi indues que les miennes (quoique souvent plutôt situées sur l’AUTRE côté du cadran) mais surtout tout le monde le dit TOUT LE TEMPS.

C’est incroyable.

Dans les années 90, personne ne faisait le malin avec ça. Non, le fin du fin, c’était :

–– Je viens de passer trois semaines à rien glander aux Seychelles.***** *****

Si en prime on rentrait pâle comme une limande, c’est qu’on ne s’était même pas donné la peine de bronzer. Le summum en matière de glande de luxe. À la limite, on pouvait avouer avoir piqué une tête dans la piscine, mais c’était vraiment mieux si le plongeon avait eu lieu tout habillé et sous l’emprise de substances euphorisantes plus ou moins légales*’bis. Lire pendant la période n’était pas tout à fait considéré comme de la triche, sauf si le sujet du bouquin affichait une proximité même lointaine avec son taf ou ses études.***** ***** *

La vraie vie, c’était ça. La paresse, l’ivresse, la glandouille, le rien, le bonheur du vide – notamment intellectuel – sidéral et ultime, garanti métaphysique free. « Heureux comme un pape, actif comme un panier » pour paraphraser Brassens en illustrant la chose. C’était la CIVILISATION DES LOISIRS et on nous répétait vaguement tous les jours que chaque seconde qui nous éloignait des cavernes nous envoyait là :

non bronzer aux seychelles.

On parlait "d'aliénation par le travail". Workaholic, c'était une pathologie  mentale grave (en plus d'un mot à l'orthographe rigoureusement impossible), pas une qualité.

Le général de Gaulle lui-même nous sussurait gentiment "La vie n'est pas le travail, travailler sans cesse rend fou." Il s'y connaissait en mégalomanie, Mongénéral.

Et les robots allaient libérer la Femme et l’Homme de la servitude.

Peut-être qu’ils (elles) allaient pouvoir se consacrer entièrement un jour aux choses réellement importantes :

Décider si on en resterait aux mojitos pour le repas ou si on continuerait par un bon brouilly, par exemple.

Yeah !

La chanson a franchement changé ces derniers temps, trouvé-je. Je croise de plus en plus de gens  écrasés de boulot ou qui, du moins, le clament, le braillent, font des signaux de fumée pour signaler qu’ils triment. À fond. Dont c’est le sujet de conversation récurrent (Et attention, le sujet récurrent n’est PAS vraiment le vrai taf dont ils se plaignent mais le fait qu’ils le FONT) et jusque dans leurs statuts FB.

« J’ai la tête dans le guidon » semble être le refrain du siècle et tout en feignant de s’en plaindre, prenant des airs martyrs et dolents, on vous fait tout de même comprendre que le travail, y’a que ça de vrai, qu’on s’y épanouit et qu’on mourrait sans.

Au point que parfois, j’éprouve un certain doute quant à la réalité de l’assertion ; un peu comme lorsqu’on me répète 4 fois d’un ton pincé que « Non, non, ça n’est pas une question de personne. »  avant de me refuser un truc. Il y a des choses évidentes normalement qui n’ont pas besoin d’être dites, à moins qu’on ne soit pas intimement persuadé de leur véracité et qu’on se croit obligé de les marteler pour les mener à l’existence.

Même en classe, j'ai du mal à prôner les vertus du travail à mes élèves, enfin celles de l'épanouissement personnel. J'ai toujours refusé de jouer l'escroquerie "apprendre en s'amusant", le travail peut être intéressant, leur dis-je, c'est déjà le maximum qu'on peut lui demander. J'insiste même parfois sur le fait qu'ils vont en chier grave mais qu'il faut en passer par là pour se garantir le minimum de loisir et de liberté ultérieurement. Le travail, c'est dur ;

Bref, il faut le faire, c'est clair mais de là à en parler tout le temps, en prime ?

Non, je ne vois pas...

En outre (ma cop Anne Fakhouri n’est pas la seule à aimer cette expression, de même qu’elle se lève à des heures massivement aussi indues que les miennes) à ce rythme de vie effréné affiché avec tant de panache par quatre-vingt pour cent de mon entourage, les accidents cardio-vasculaires devraient pleuvoir comme des hallebardes, les dépressions nerveuses se suivre comme des lemmings, les suicides s’enchaîner comme des suffragettes, tandis que les crises d’amok décimeraient tous les open spaces.

On me susurre dans l’oreillette, que c’est effectivement le cas.

Moi-même, je me suis fait dire récemment par un ami :

« Tu sais que tu en es à ton troisième message « boulot » sur le forum ? »

Oups. Promis, j’l’f’rai pu.

Et pourquoi, ne le ferai-je plus ?

Parce que je ne peux pas me départir de la sensation troublante que nous allons droit au gouffre, au piège ultime avec cette glorification du boulot tout azimuts.


Pour trois raisons.

 

a) la première c’est que la plupart insistent ÉNORMEMENT sur la quantité de boulot qu’ils abattent et qu’ils glissent discrétos, sur la qualité dudit boulot. Et je trouve ça super louche. On est en plein storytelling. C’est une campagne électorale ou quoi ?

« Vite fait mal fait » c’était le refrain de ma GM, je reste persuadée que la vieille garce n’avait pas tort.

La quantité au détriment de la qualité nous savons où ça va. Sorry, mais le travail même acharné ne se conçoit pas sans talent, réflexion (et donc horreur ! Pause et regard en arrière, et donc Argh ! Perte de temps ! Et donc Oups ! Perte apparente de productivité. Et ça actuellement c’est clair, c’est le mal. Vive les tâcherons, mort à la création !) recherches etc etc…

 

b) Ensuite, parce que c’est quand même bizarre qu’au moment où le chômage crève le plafond du supportable en Europe, tout le monde se mette à agiter les drapeaux pour monter à quel point, « On » est indispensable au bon fonctionnement de la société, de l’entreprise, du couple, rayez la mention inutile.

 

c) Ça arrange qui, dites-moi, tous ces gens prêts à tout pour bosser à n’importe quel prix ? Mhm ? Elle est où, la libération de la servitude ? ***** ***** ****

 

Ça nous mène où ? ***** ***** *****

 À ce que j'appelle l'effet NS, pour des raisons évidentes que je ne me donnerais même pas la peine d'expliquer.

                                                                                                                                   

C'est-à-dire à la malbouffe, au facteur qui sonne plus et qui prétend que vous étiez absent parce que sa tournée lui impose de faire un max de boîtes plutôt que de bons services, au prof qui face à trente-cinq élèves ne peut pas matériellement donner une minute à chacun d’entre eux, à l’écrivain qui balance sagement des kilomètres de textes mal branlés mais rendus à l’heure pile poil, au SAV qui gère la colère du client pas la panne en le balançant de services en services, à la vache folle, au déni de la SF (Ah non tiens pas ça), à la petite phrase assassine dans le discours politique qui masque TOUT le fond dudit discours, aux gens qui prétendent « optimiser leur temps » en lisant de « bons trucs » plutôt que des trucs qui leur fassent plaisir, etc… enfin bref vous voyez ça va loin, et partout.

Il y a peu, on m’a demandé :

« Dis, Jeanne, comment tu fais, Tu es prof, mère de deux gamins dont un qui est autiste, écrivain. Où tu trouves le temps de tout faire ? »

J’ai répondu :

« Ben, c’est simple, d’abord j’ai pas la télé ; ensuite j’essaie pas de TOUT réussir à la fois.»

Cet aveu de non toute-puissance a scié mon interlocutrice qui tente, elle, la malheureuse d’être vraiment superwoman. Elle a complètement avalé le storytelling. Si on veut faire le boulot il faut s’y mettre, quitte à en crever. Et en parler souvent, sinon on n'est pas crédible, ni socialement acceptable. Et surtout planquer qu’on plante parfois.

Moi pas.

Je planque pas, ni que je plante souvent ni que je ne réussis pas à tout faire et vous savez quoi ?

Ça ne me pose pas le moindre problème  moral.

 J’ai renoncé depuis longtemps à être le bon dieu, je préfère les mojitos.

 

 

Je vais faire un effort de résistance, tiens.

Demain, je traîne au lit jusqu’à 5 heures et demie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*’ et bis Anacoluthe, ta mère !

*’’ C’est du latin.

* Si. Y’a trois ans.

** Oui, t’inquiète Lucie, je pense à toi.

***Bon, en échange, il est inutile de me demander le moindre travail créatif passé 14 heures.***’

***’ Rassurez-vous, ça m’empêche pas d’arriver à la bourre comme tout le monde : y’a toujours un truc que j’oublie en dernière minute.

** **Avouons aussi que je suis roulée en boule dans les bras de Morphée dès 22h si on me laisse faire ; sans compter les luxurieuses siestes que les hasards de l’emploi du temps et du calendrier me permettent de faire environ 4 jours par semaine.

*** ** « T’as pas vu mes chaussettes/cartable/clés de voiture/pull noir ? » « Maman, je mets quoi/prend quoi/vais où ? »*** ***

*** *** Un sac/ une baffe/ où tu veux mais très loin ?

**** *** Je ne tiens à RIEN plus qu’à la prunelle de mes yeux, c’est un peu mon instrument de loisirs de base, entre autres.

**** **** Par ceux que je n’ai pas réveillé indûment par un coup de fil inopportun dans la semaine précédente.

**** ***** Bon, là j’en remets un pneu, j’avoue.

***** ***** Ou à Plouvignac ker Shwartzbourg, terre de nos ancêtres, les corso-bretons.

***** ***** * On tient peut-être là un des paramètres du succès populaire de la SF dans les années 80 ***** ***** **

***** ***** ** Mais non je déconne !

***** ***** *** Surtout la femme, faut dire. On n’a pas étudié encore l’influence de l’invention de la machine à laver sur le vote des femmes. C’est dommage.

***** ***** **** Non, pas là.

***** ***** ***** Ni là. ***** ***** ***** *

***** ***** ***** * Mais dans celui des travailleurs, c’est sûr.

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Par pitié, Mesdames, Messieurs les Députés (ées), cessez de me protéger !

Publié le par Jeanne-A Debats

Si on me demandait mon avis, je dirais que :


a) je préfèrerais largement  que mes œuvres « orphelines » circulent librement et gratuitement plutôt que de rapporter à des gens à qui je n’ai pas donné mandat,

b) j'aimerais aussi avoir mon mot à dire sur l’exploitation de ces  œuvres MÊME si je n’ai pas truffé celles-ci de déclarations susceptibles de nuire à l’image de quiconque ou en contradiction avec la constitution de ce pays,*

c) je rêverais également de récupérer mes droits un jour ou l’autre, au lieu de les céder pour une bouchée de pain à mes éditeurs pour toujours (vu qu’ils n’auront désormais qu’à cesser d’exploiter mes livres papiers pour en obtenir la propriété numérique).

 

 

 

Mais heureusement que je n’ai pas mon mot à dire, comme l’Assemblée Nationale vient de le signifier au pays tout entier en instituant ce qui est ni plus ni moins qu’une version légale de MEGAUPLOAD.**

 

 

Bref, avec des protecteurs comme vous, Messieurs, Mesdames les Députées (és), on n'a pas besoin de prédateurs.****

 

 

 

 

 

 

* Rassurez-vous à partir de désormais, je trufferai mes romans et nouvelles d’allusions à double sens qu’on pourra lire ainsi et que je ressortirai au besoin avec le décrypteur lorsqu’on voudra nous faire le même coup pour le XXI° siècle. Des fois que…

** Sauf que là, le blé va aux gens qui le méritent vraiment, IE les majors du livre et pas à un trentenaire geek boutonneux.***

*** De mon point de vue la différence est nulle.

**** Ah, pardon, c'est pas mes intérêts que vous protégiez ainsi ? Suis-je naïve !

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Foie gras, livres et T.V.A.

Publié le par Jeanne-A Debats

Je me souviens * que dans mon jeune temps, je travaillai un moment pour la fondation de l’Abbé Pierre **. Un jour, il arriva à l’association un camion de nourriture « de Nowel » à l’usage du secours catholique et nous fûmes chargés mes collègues et moi de la répartir dans des cartons afin de distribuer les dons personnalisés.

La vieille responsable, une asperge maigre sanglée dans un tailleur Chanel, croix d’or sur un poitrail inexistant défendu par un sousti d’acier, genre Jeanne d’Arc que n’auraient remarquée ni Gilles de Rais ni les Anglais, vint sur le site et avisa les paquets de nourriture en vrac : pâtes, riz, lentilles, conserves de légumes ou de corned beef***, couches jetables etc etc

Elle fronça les sourcils et me lança :

« Ramenez la caisse du local, s’il vous plait Mademoiselle.**** »

J’obéis illico, lui tendant l’objet réclamé : une petite caisse verte genre cantinette de l’armée pour soldat anorexique. Elle l’ouvrit, en retira 1000 francs ***** et m’ordonna :

« Allez, je vous prie, au Felix Potin et faites l’emplette de café italien, de beurre de baratte, de petits pots de foie gras et de petites décorations de nowel, un peu « bath »******

Lorsque je revins chargée comme l’âne de la crèche, elle me fit répartir ces produits qui venaient d’obérer assez gravement les comptes de l’assos pour un moment dans les cartons à destination de, comme elle disait, « nos pauvres ».

Et à un de mes camarades qui s’étonnait de cette dépense somptuaire, elle rétorqua d’un ton qui aurait asséché un fleuve :

« Mon ami, le luxe est une des conditions de la vraie vie.  Sans luxe, on ne fait que survivre. J’espère que la France a mieux à offrir que la survie à ses citoyens de base. »

Je détestais cette garce rigide que les Jansénistes auraient trouvé un chouïa excessive, mais là, ce jour-là, j’ai échangé mon premier vrai sourire avec elle.

 

J’ajouterai que :

Le foie est indispensable à la vie.******

Surtout le foie gras.

En anglais, le mot foie se dit LIVER.

On remarquera que LIVER est l’anagramme parfaitement clair du mot LIVRE.

Lequel est un produit de première nécessité pour le CERVEAU.*******

Et ça c’est un signe qui ne trompe pas.

Par conséquent, il est inadmissible d’appliquer une T.V.A. de 7 pour 100 à ces deux produits de première nécessité puisque de luxe.***********

 

 

 

 

* CF Sales Manies rhétoriques 1

** Oui, moi. Incroyable, non ? (Long story)

*** C’était il y a TRES longtemps.

**** C’était il y a TRES TRES longtemps.

***** C’était il y a TRES TRES TRES longtemps.

****** Elle était aussi vieille que ça.

******* Essayez de vivre sans foie !?

******** Essayez de vivre sans cerveau !? *********

********* Si Si même les plus veaux marins d’entre vous !

**********Bon je ne vous fais pas un speech en plus sur le fait que priver les citoyens de culture en temps de crise… etc etc etc… mais vous ferez comme si je l’avais fait

 

 

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Des frites ou Kadhafi ?

Publié le par Jeanne-A Debats

À part ça, soyons clairs : jeudi, j'ai repris deux fois des frites, la fin atroce du dictateur Lybien ne m'ayant guère coupé l'appétit car je manque totalement de compassion et d'empathie envers un certain type de personne.

N'empêche.

Moi, j'aime pas les lynchages, grommelait le Klingon grognon.

Tous les lynchages.

Même pas celui-là.

Et je ne comprendrai jamais l'idée de catharsis dans le sang et la fureur aveugle.*

Sans compter que je serais la France, voire les États-Unis, ben, je la ramènerais pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* Faut croire que je suis trop apollinienne et pas assez dyonisiaque.

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Anne et les garçons

Publié le par Jeanne-A Debats

Il y a des c..., je vous jure.

Plein.

Mes stats de blogs* les dénoncent tous les jours.

Il y a donc ceux qui atterrissent ici (environ 150 depuis le premier octobre date de mon post Anne Sinclair, j'en crois pas mes petits yeux de taupe latiniste myope 0_0 ! ) en ayant tapé la question suivante :

"Anne Sinclair a-t-elle des amants ?" .


Ceux-là tiennent à mon humble avis le pompon du mois et gagnent donc l'October Idiot Award de ce blog !!

Avec félicitations du jury et une très bonne place pour l'ensemble de l'année 2011 !!


Mais qu'est-ce que ça peut leur faire, nom de zeus ?

Qu'est-ce que ça changerait ?

On pourrait ainsi soupçonner la dame d'apporter un soutien opportuniste à son époux ?

J'aime les gens qui vivent dans un monde simple.

Quand bien même elle s'enverrait en l'air** avec toute la maison de la Radio***, croyez-vous vraiment que cela présenterait un obstacle majeur à son affection pour son mari, ou même à la loyauté minimale qu'on peut s'attendre à trouver entre deux personnes qui se sont mariées ensemble ?

Ah oui, mais ils ont dû se marier par copinage*** ces deux-là.

Je ne vois que ça.

Et ça c'est mal.

Mais fichez-lui la paix à Anne Sinclair, scrogneugneu, occupez-vous plutôt de Kadhafi, je suis sûre qu'il s'est très mal tenu avec les femmes de chambre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* Qui sont le mal, souvenez-vous en.

** Ce qui serait son droit le plus strict et le plus respectable.

***No zob in job.

**** Merci à Xavier Mauméjean qui m'a éclairée sur la notion de mariage par copinage pas plus tard que la semaine dernière. J'en ris encore, ce monsieur est très drôle quand il veut bien s'en donner la peine.*****

***** Non je suis parfaitement sérieuse et cette réflexion ne contient pas l'ombre d'une ironie quelconque, et encore moins d'une basse insinuation d'aucune sorte que ce soit.

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les sanglots longs de Ségolène...

Publié le par Jeanne-A Debats

Je ne vous remercie pas Madame Royal !

Vous me posez un problème de fond avec vos larmes de crocodile.

 

On peut voir la situation sous deux angles.

 

Angle 1 : vous vous êtes ridiculisée, transposant par vos gros sanglots* ce qui aurait dû être et rester politique** en problème affectif grave de midinette déçue.

Franchement :

"Ouin, j'ai perdu, c'est trop pas juste."***

À votre âge !****

Voyons !

 

Ce faisant, merci d'apporter de l'eau au moulin selon lequel les femmes, dirigées par leurs glandes et non par la raison, seraient décidément peu à même de diriger un pays, puisque sous le coup de l'émotion, elles seraient capables de n'importe quoi.

 

 

Angle 2 : vos pleurs et votre émotionitude démontreraient au contraire l'implication forte des femmes dans la scène politique et leur capacité à envisager les choses sous un éclairage humain.

 

J'ai beaucoup de mal à décider.

N'empêche, je penche fortement vers l'un plutôt que l'autre, désolée.*****

 

Enfin, il nous reste toujours l'Angle Mort, mais ça... c'est de la science-fiction !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* ...longs des violons de l'automne comme dit quelque part.

 


** C'est à dire à mon sens, tourné vers le bien collectif commun et donc dirigé par... ?


Le cerveau tout entier !


(Notamment le cortex préfrontal, merci, et pas seulement l'hypothalamus.)

 

 

*** Et le numéro "Je couine parce que je suis tellement déçue à cause de toute cette merveilleuse implication des militants en ma faveur qui se trouve battue en brêche, c'est trop pas juste pour eux les pauvres gens, ils se sont tellement donnés" ne marche pas sauf avec les débiles, je vous jure.


****Le même que le mien.


***** Et ça fait super mal de pencher vers un angle.

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Anne Sinclair

Publié le par Jeanne-A Debats

Ok.

Je viens d’entendre ça.

Et je suis allée vomir.

C’est la première fois que ce monsieur me déçoit mais il le fait avec style, dans les grandes largeurs, et en passant le mur de la lumière avec 213 secondes d’avance sur les flashes qui crépitent alentour.


Dans quel univers soi-disant féministe prétend-on forcer une femme à abandonner son conjoint dans la merde ?


Dans quel univers se permet-on de lui balancer à la gueule les infidélités du dit conjoint pour la faire renoncer à ce soutien qui est la base du couple ?


Dans quel univers fait-on de ce soutien de base un coup terrible porté au féminisme, à la dignité des femmes violées et à l’égalité de tous devant la loi ?


Dans l’univers où la présomption d’innocence est piétinée tous les jours ? Celui où le tribunal populaire remplace le tribunal public ?


Je ne sais pas si DSK est coupable, j’ai un doute raisonnable, je ne sais pas si ce même doute raisonnable aurait fait libérer un pauvre, je sais seulement que cette libération est légale et qu’un tribunal public en a jugé.


Et en tout état de cause, cet homme fut-il coupable, nul n’a le droit de condamner sa compagne pour ses crimes, nul n’a le droit d’exiger d’elle qu’elle l’abandonne, nul n'a le droit de décider pour elle, ni d'instrumentaliser son intimité en vue d'une lutte quelconque.


 


 

Moi, je sais pourquoi vous souriez, Anne Sinclair.

Vous souriez  parce que l’intégrité et la dignité, c’est ça.*

 

 

 

 

 

 

* Et qu'il soit bien clair que l'autre décision eut été également aussi respectable qu'indiscutable.

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My Relativity

Publié le par Jeanne-A Debats

 

 

Ça grenouille carrément du côté de la mare des journalistes scientifiques depuis que les communicants1 du CERN sans doute animés de bonnes intentions, se sont mis à claironner que leurs chercheurs1’ avaient mesuré un truc plus rapide que la vitesse de la Lumière.

Je suis ravie, je rêve de voyage dans le temps, juchée sur un neutrino muonique, tel le baron de Münchhausen sur son boulet.

Bon, en fait, ce n’est pas tout à fait vrai et je peux arrêter de rédiger le message où j’intime à mon crétin d’arrière arrière-grand-père2 de NE PAS donner tout son or en 1916 à un État dont on peut légitimement soupçonner qu’il aurait vaguement fusillé l’un de mes arrière-grand-pères pour l’exemple, sans compter les 3 autres qui finirent en ragoût chimico-metallico steampunk dans la Somme, permettant, certes, à leur descendante d’arborer crânement de ravissants coquelicots à date fixe, telle the Queen Mum, mais il faut avouer que la consolation demeure un peu courte.*

Et il faut oublier la ruine de la famille subséquente.

En fait, la « limite infranchissable de la lumière » est une vieille lune, ai-je vaguement compris depuis, en tentant de prudents sondages dans mon marigot perso**. D’ailleurs la vitesse de la lumière n’est pas de 300 000 km/s comme je l’ai cru jusqu’ici mais de 299 792,458 km/s.

Du coup, le truc lui aurait mis 213 km/s dans les dents à la LidelL.***

Et donc tout le monde est très content, surtout les scientifiques du CERN qui ont enfin un bidule à montrer à leurs mécènes et les journalistes qui entonnent pour la énième fois la trompette délicieuse de l’Erreur d’Einstein, ce qui fait toujours très joli dans le paysage.*****

Mes copains du Village des Fous sont formidables : ils m’ont tout expliqué, ce que ça voulait dire vraiment cette histoire, en quoi les journalistes scientifiques se mettaient le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, pourquoi ça ne gênait personne que ces derniers le fassent, voire pourquoi c’était limite obligé qu’ils tombent dans la PARMI.

Parce que voyez-vous, ça manque de fric en recherche fondamentale et que les gens qui accordent la subvention pour le tout mignon canon à particules tout neuf avec les beaux boulons brillants n’y entravent que pouic.

Comme moi.

Mais alors pareil, de vrais jumeaux, c’en est troublant.

ET le canon à particules, faut le leur vendre à ces analphabètes qui ignorent même ignorer  ce que C veut dire. Parce que eux, les analphabètes, ils savent qu'un canon à particules même porté en broche, ça ne ne fait pas fondre un électeur d'admiration subjuguée et qu'il faudra le lui vendre ensuite à lui aussi, à l'électeur, qui pour le coup, lui, ne SAIT VRAIMENT pas lire. Or, ce qui compte, ce n'est pas comme on pourrait le croire innocemment, de savoir si nos descendants pourront aller dans les étoiles ou couper les cheveux des comètes en quatre, mais ce qui franchira la limite des cantonnales à une allure raisonnable.

Le cercle devenant franchement vicelard lorsque le politique quoique persuadé jusqu'au fond de l'os de l'importance de la dissection capillaire de comète sait également que :

a) un terrain de foot en boucles d'oreille, ça le fait carrément mieux

b) s'il n'est pas réélu, le canon à particules pourra passer le reste de sa courte existence à compter ses boulons car il n'en aura pas un de rechange.

Aussi, les communicants du CERN font rentrer les journaleux dans LE GRAND COMPLOT, celui qui vise à faire percuter un truc, n’importe quoi pourvu que ce soit sexy, à ces gros balourds de politiques qui ont le chéquier et qui ne le sortiront que si le neutrino porte un beau soutien-gorge assorti à son string.

Les politiques font semblant de rien tout autant que de comprendre ce qu’on leur raconte et à la fin, ils signent le chèque – sans être dupes je pense, enfin j’espère, vu qu’ils nous entubent exactement de la même manière lorsqu’ils tentent de nous faire avaler l’augmentation de leurs indemnités parlementaires en pleine période d’austérité.

C’est un peu inquiétant, non ?

Tous ces gens qui prennent des décisions capitales sans capter une seconde de quoi il retourne…

On saisit mieux le mulot du coup, sans compter Hadopi, Fukushima, et j’en passe et des meilleures. C’est peut-être encore plus inquiétant de se dire qu’ils le savent qu’ils ne pigent queudchi ; qu’ils s’en tapent et décident quand même.

Quoique.

Compte tenu des paramètres énoncés, ce qui est étonnant au fond, c’est que ça ne tourne pas mal SYSTÉMATIQUEMENT. Alors soit l’Homme a le cul bordé de nouilles, la Femme le trompe avec Cthuluhuhu depuis des millénaires et il est temps que l’Humanité achète un billet de loto, soit le système fonctionne malgré tout, bon an mal an.

On peut le regretter, s’en arracher les cheveux, cependant le principe de réalité nous attend au tournant ; quiconque a participé à une réunion de quoi que ce soit visant à décider d’accorder des fonds à n’imp, sait bien qu’on en revient toujours là : maquiller le truc jusqu’à ce que tous les autres soient séduits.

D'ailleurs, je l'ai largement expérimenté au festival de Besançon celle-là. 

Je m'explique.

C'était un salon de Mainstream et nos couvertures de bouquins faisait faire largement grise mine (quand pas demi-tour) au lecteur lambda qui trainait dans les allées. Nous avons vite, Lionel Davoust, Christophe Lambert****** et moi, constaté à quel point il ne fallait pas dire le nom de celle-dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom5 sous peine de ne rien signer. Aussi nous sommes-nous, sans nous concerter, mis à expérimenter en double aveugle******* de petites techniques de maquillage de l'info :

Lionel a vendu de la "fable philosophique", du "merveilleux urbain", et du "thriller fantastique", moi de la "fiction spéculative", de l'eco-thriller, des "expériences de pensée sociologiques" et... du cul !

Ce qui revient à ce que nous disait Monsieur Éric Dufour hier soir à l'INHA – entre autres absurdités sur lesquelles je reviendrai ultérieurement, mais là, sur ce point précis, il n'avait pas tort – c'est à dire que lorsqu'on présente un truc nouveau, on a intérêt à faire semblant qu'en fait c'est la même chose que d'habitude, ou presque.

Eh bien ça marche, nom de Zeus!

(Pendant ce temps, Christophe Lambert se bidonnait et faisait de précieuses suggestions de sémantique appliquée au maquillage.)


En tout cas de la même façon que le pauvre auteur de SF isolé dans le salon de mainstream, eh bien le pauvre chercheur fondamental a bien raison de s'exercer au marketing car au fond leur démarche est la même et revient à cette remarque de base :

Un boulon gratuit est supérieur à tout!


 

 


Enfin, j’avoue que dans tout ça ce qui me sidère le plus c’est que personne ne se soit encore mis à bramer « C’est l’Apocalypse ! Repentez-vous ! » parce qu’il y aurait matière (noire), après tout : ça bouge du côté du Large Hadron et ça, c’est un Signe6.

N’est-ce pas ?

Joyeux réveillon avant la fin du monde !

 

 

1 et 1’ Mots clés à ne pas oublier.

2. Ça compte l’arrière-grand-père, Guillaune ? 3

3. Laissez Monsieur Lebeau et moi, on se comprend.

* Ne me demandez surtout pas pourquoi, j’enseigne le Latin pas la recherche fondamentale en physique, j’ai compris des trucs récemment mais je me méfie des métaphores hasardeuses balancées par une non spécialiste qui croit avoir compris. À la fin de mon exposé, vous seriez persuadés qu’on a envoyé une paire de ciseaux dans le temps pour couper les roudoudou au père d’Hitler et Staline ; perso, j’ai tendance à penser que ce n’est pas sain.4

** Un auteur de SF DOIT connaître la différence entre Relativité Générale et Restreinte, être capable de faire semblant de l’expliquer et vivre dans un univers quantique4’, tandis qu’un auteur du maintstream peut sans problème continuer à respirer dans un monde Copernicien. C’est dégueulasse, déjà qu’ils ont presque tous les lecteurs, mfff !!!!

4 et 4’. Oui, je sais c’est contradictoire, mais en apparence seulement.

*** LideL = Limite infranchissable de la Lumière****

**** Ou PARMI = Physique Au Rabais Métaphoriquement Induite

***** Qu’ils la rangent après l’avoir astiquée, ce n’est pas grave, elle servira comme d’habitude, d’ici cinq ou six ans.

5. La SF.

****** Name dropping in progress.

6. Si quelqu’un l’a fait, ça m’a échappé, j’étais à Besançon.

******* C'est à dire qu'on se faisait un peu suer et du coup fallait bien rigoler un peu.

 

 

 

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Ma main dans la gueule de Beigbeder

Publié le par Jeanne-A Debats


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Après Mr Stock, c'est Bigbug qui disjoncte et qui monte au créneau.


 Et que voit-elle venir  sur la route qui poudroie, les ondes qui ondoient et les bits qui computoient, notre Gloire Littéraire Nationale ?

La mort annoncée du roman* après six cent ans d'Histoire, tué par le GRAND SATAN : le numérique.*

Préparez vos mouchoirs.

Et là, moi l'écrivain, moi la romancière, je regarde le faire-part, je le hume, je le retourne entre mes petits doigts tordus par l'arthrose et je me dis : et ?  Et même : so what ?

Admettons que le roman disparaisse.


C'est vraiment si grave que ça ? Le petit chat va mourir ?** Les enfants de Somalie vont manger encore moins ?**' Je crois pourtant que le monde s'est remis sans trop de mal de la disparition des sagas nordiques ou des chansons de geste. Ou bien m'égarerais-je et quelques nostalgiques d'Egill le Chauve* pas trop rasés à l'intérieur de la tête se lamenteraient-ils encore dans un coin sans que j'ai eu l'élémentaire politesse de leur présenter mes plus sincères condoléances ?


Donc, admettons la mort du roman et imaginons un peu ce qui pourrait se passer :

Il y aura un vide et ce vide se remplira.

Avec autre chose.

Un autre truc artitistique tout aussi valable et qui durera encore six cent ans*.

Et c'est tout.


Ah non, gros inconvénient : les pauvres profs de littérature sous-payés dans mon genre seront encore plus dans la mouise pour expliquer aux gamins que "Oui, il n'y a pas d'images, pas de lien hypertextes, pas de couleurs, pas d'odorama, pas d'interactivité sensorielle, mais que c'est la base de la culture européenne et que c'est tout de même achtement intéressant comme concept."

Je m'y vois déjà.

 

Ah oui, mais là, je suis "scientiste" et ça c'est Mal *. Parce que vous l'ignoriez, mais la science, c'est le Mal* en France. La science ne doit pas se méler de répresenter le monde, la science ne sert pas à le comprendre ; ça, en France, c'est réservé à la philo et à la littérature générale, en tout cas dans un univers qui comprend le café de Flore comme nombril et Europe1 comme tribune.

Je ne sais pas comment le pays du Discours de la Méthode a pu verser ainsi dans la schizophrénie et amputer sa réflexion de la moitié de sa création intellectuelle, mais là c'est clair, on y est. Sans compter le grand retour du croquemitaine de Frankenstein qui sous-tend toute la réflexion de BigBug.

Mais en fait l'idée de fond, c'est celle-là : les scientistes soutiennent les écrans, les écrans, c'est le mal parce que ça permet de pirater BigBug.

Encore un qui défend (mal) sa soupe en prétendant défendre la littérature, et c'est tout.


Moi ce que je vois c'est ça :

Une bonne partie de la population mondiale vit à peine de ce qu'elle gagne -- quand elle en vit -- sans piratage elle n'a, en plus, aucun accès à la musique, aux livres, au cinéma. La question est réglée en ce qui me concerne : en terme de morale, le piratage culturel est aussi défendable que le vol d'un pain par Jean Valjean.

En outre, je préfère un peuple de pirates mais un peu cultivés par ailleurs : en terme de garantie d'esprit critique et de veille démocratique, ça me paraît plus sain.*

Voilou.

Si ça signifie que les miens de livres aussi seront piratés et bien, baste ! Ils auraient pu les acheter ? Non. Alors c'est mieux s'ils ne me lisent pas du tout ? Hum. Moi je suis un écrivain et je veux d'abord être lue. Je veux bien être payée aussi, pas de blème, mais on n'a rien sans rien. Et qui plus est, contrairement à ce que croit BigBug, je pense qu'être piratée finira toujours par "payer" justement.

20

Ça me ramène à un livre critiqué il y a peu dans ce blog : Drood de Dan Simmons.

Gérard Klein pointait très récemment à son propos l'ironique présentation qu'y fait l'auteur des problèmes de Dickens avec les éditeurs américains, lesquels le pirataient sans vergogne. À la fin de sa vie, Dickens la gagnait mieux en lecture de ses oeuvres qu'avec l'écriture elle-même. Et GK de souligner que c'est exactement le cas des musiciens qui font  leur beurre en tournée plutôt qu'avec leurs disques, puisque les Majors leur raflent l'essentiel.

Prenons-en de la graine.

Le monde change, changeons avec lui.

 

 


Enfin, le roman ayant survécu au cinéma et aux jeux vidéos, j'avoue que je ne suis pas très inquiète pour sa santé, non plus. Sans compter que les ventes repartent paraît-il, mais ça pour BigBeuh c'est signe que le cygne agonise.

(Preuve que l'examinateur de ce monsieur au bac devait être le même que le mien à l'oral de mathématiques.)

En attendant, je supplie la Team Alexandriz de  pirater le petit dernier de BigBug vite fait pour qu'il puisse faire de l'exercice. C'est clair que la sédentarisation ne lui fait pas que du bien et qu'il a besoin de s'agiter cet homme-là !

 

 

20

 

 

 

* Olivier Gechter se demandait d'ailleurs aujourd'hui si, par hasard, le visionnaire BigBug avait également prophétisé le retour de la nouvelle et de la novella, du coup...

* à ne pas confondre avec le Petit Satan : le scientifique.

** et **' Oui, je sais, c'est super bas comme argument. Surtout le coup du chaton.

* Mhm, qu'elle serait utile là, la NdBdP, hein ?

* En admettant que l'Humanité elle-même tienne aussi longtemps, ce qui n'est pas gagné.

* à peine moins mal que la SF.

* Tiens ça me donne une idée de note de blog.

* Parce que si vous comptez sur les débris de l'école publique pour assumer cette veille, ben, là, je vous avoue que je suis moins optimiste qu'en ce qui concerne la survie du roman.



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