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fandom et parpadelles

Gérard Klein nous confie... (en rose)

Publié le par Jeanne-A Debats

 

La fin d'Ailleurs & Demain ?


Jamais !!!!!

 


gérardenrose

 


Publié dans Fandom et Parpadelles

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Manque d'R

Publié le par Jeanne-A Debats

 

Monsieur R. m'écrit :


"Oh moi je ne suis personne de connu. Je ne suis même pas un pseudonyme connu, c'est dire à quel point mon identité est peu importante. Tout au plus, j'échange quelques propos râleurs ici et là. Donc, il n'y a pas vraiment de contexte, je suis probablement ce qui se fait de plus proche de l'observateur neutre sans affiliation : tout le monde m'agace pareil.

Vous dites que la SF ce n'est pas ses acteurs. Je concèderai que ce n'est pas que ses acteurs. Mais l'orientation critique est donnée par des gens. Ce sont des gens qui décident que tel ou tel aspect est primordial. Par exemple, à lire certains, on pourrait croire que la SF en tant que genre est obsédée par l'exactitude scientifique, ce que, à mon avis, dément une quantité hallucinante d'ouvrages étiquetés SF. Ce sont également des gens qui décident, j'y reviens, qu'on peut être écrit avec les genoux et être un chef d'oeuvre. Ou qu'une écriture fabuleuse n'est pas une excuse à une idée convenue. Ce sont des gens qui décident que tel ou tel manuscrit méritent les honneurs du genre. Bref, ce sont des gens qui décident que ce qu'on écrit est de la bonne SF ou de la mauvaise SF. Et quand on claque la porte de la SF, il me semble qu'on claque en fait la porte au nez de tous ces gens. Je trouve la pose un peu ridicule, comme toute pose, mais je me dis aussi que le canon et ses zélateurs peuvent être fatigants."

R.

Personne n'est jamais personne, j'ai horreur de cette formulation.^^

Donc ce que tu dis, c'est que sans discuter à tu et à toi avec les gens, tu les lis et les regarde se battre. (Ce dont je me doutais parce que l'article auquel tu as fait référence au début, fallait quand même le trouver^^.)

Bien. Poursuivons.

Tu parles "orientation critique" donnée par qui s'il te plait ? Le journal Bifrost rêve d'avoir 700 abonnés (700 ! o_o C’est à peine un peu plus que deux fois les Thermopyles !) (Mais non, j’ai pas traité la rédaction de Bifrost de pédales, mais non !), et c'est notre journal le plus pointu, le plus lu et le mieux fait (Et Arioch sait que j'en pense des choses !).

Le lectorat dans sa grande majorité se tamponne des arrêts critiques de Bifrost. Ensuite, tu vas trouver des chroniqueurs (internet) plus ou moins non affiliés, plus ou moins blogueurs, qui, une fois de plus, touchent un nano monde au coeur d'un micromonde. Ce ne sont pas eux qui « font et défont » les écrivains de SF en France :

un succès d’estime fandomique ne fait pas un succès en librairie, ça se saurait, et l’inverse est, également, ô combien vrai.

Parce que la vérité, c'est ça : c'est que non seulement le fandom est MINUSCULE, mais en plus il ne fait que se parler à lui-même. Nous sommes des têtards dans un marigot, en guerre larvée pour un nénuphar.

Ce qui est d'autant plus ridicule que puisque nous sommes si peu nombreux il y a largement la place pour tout le fandom sur la moitié de la feuille^^.

La majorité des lecteurs connaissent vaguement le nom des auteurs qu'ils lisent, mais ils ignorent totalement qu'un discours "critique" s’écrit dessus. (C’était mon cas, il y a deux mille ans) D’ailleurs, le sauraient-ils qu'ils s'en tamponneraient pareil  (C’est toujours mon cas : je ne lis que ce que j’ai envie de lire point barre. Et l’envie ce ne sont jamais les critiques qui me la donnent ; tout au plus, vais-je confronter mes avis avec les leurs, ENSUITE. Le seul truc que je regarde vraiment dans un magasine, ce sont les catalogues de parutions prévues.).

Ils ont bien raison de s’en tamponner, les lecteurs, d’ailleurs, parce que la grille d’analyse du discours critique sur la SF est loin d’être posée. Pour l’instant, ce sont des amateurs qui prennent en charge. Et par Thor et Zeus, ça se sent l’amateurisme ! Même chez les plus doués de la génération actuelle. Lorsque ces critiques parlent de style justement, je frémis : à la louche je dirais qu’ils sont  1/9 à savoir de quoi ils causent et à posséder les bases littéraires nécessaires pour pouvoir seulement prétendre à ce type d’analyse.

Si je fonde beaucoup d’espoir dans la création de sites universitaires du type Res Futurae pour pallier ce vide criant, si certains chroniqueurs de génération SF ou KWS (ou de Bifrost même) peuvent prétendre au niveau requis, pour l’instant, les critiques sur le style pour la plupart, ça donne surtout :

a) c’est bien écrit, style fluide : traduction «  J’ai lu facilement. »

b) c’est SUPER bien écrit, style orné : traduction « Le type emploie des figures de style ou des mots dont j’ai pas saisi le quart mais j’ai bien compris qu’il le faisait exprès, alors même si c’était un peu difficile par moment, j’ai été bluffé. ».

c) c’est mal écrit : traduction « J’ai eu du mal à lire, mais je serais infoutu de vous expliquer pourquoi »

d) c’est super mal écrit : traduction « Je fais une critique du dernier BW. »

Ainsi, contrairement à ce qu’il m’arrive de ricaner, certes le style ça existe, je suis même à peu près sûre d’en avoir un moi-même, mais je préfèrerais largeos que nos critiques lâchent le style plutôt que continuer à raconter n’importe quoi et confondre leur ressenti de lecteur avec une véritable analyse littéraire.

 Un écrivain tels que ceux que j'épingle pourrait tout à fait jusqu'à ignorer les critiques du fandom, puisqu'aussi bien, ce n'est pas lui qui achète la majorité de son tirage (Oui, j’exagère un chouïa avec cette histoire de « collègues pas rancuniers », reste que lors des soirées de lancement, faut se bousculer entre auteurs pour trouver UN lecteur, base, sans prétention critique ou littéraire. Et si en plus on veut qu’il n’appartienne pas au fandom, à ce stade, c’est la quête du graal !^^).

Alors manquer d’espace parce que ces gens-là, ou d’ailleurs d’autres acteurs de Lilliput ont dit ceci ou cela ? Et partir en se drapant sur l’air de la marche funèbre ? Rien qu’une pose, comme tu dis, une pose de dandy, qui me les broute menu à force, surtout quand elle fait publiquement profession de me mépriser, ou mépriser mes potes.

Par définition, le mépris, ça me gonfle.

Tout le monde ou presque d’ailleurs, fait profession de mépriser le fandom, de s'en plaindre, c'est une pose à la mode. Ben, pas moi. En fait, j'adore le fandom malgré les (ou à cause des*) personnalités avec lesquelles je m'entends plus ou moins (ou pas du tout).

Évidemment, oui, ces maniaques vont te tomber dessus si tu réemploies une idée utilisée par John de la Hure en 1912 dans les aventures de Hauwel le lampiste (Et encore, pas sûr... perso, j’ai la référence allègre et sans complexe, personne n’est jamais venu me chercher des poux là-dessus, sauf… Bifrost^^ et si ça m’a énervée pas mal, ce n’est pas ça qui me fera partir en jetant l’ET avec l’eau de Dune**).

Mais on s’en fout, non ? Ce qui compte c’est d’être lu ; et quand on fait partie du fandom, de discuter avec d’autres malades mentaux qui ont lu l’intégrale de John Carter et viennent avec toi profiter du meilleur disney du siècle*** en jouant avec les lunettes 3-D.

Parce que faire partie du fandom, c’est avoir à portée de mains, d'yeux et d’oreilles une masse d’informations incroyable sur l’histoire du genre, un multivers de connaissances inouïes sur ses auteurs, une université galactique où toutes les disciplines sont représentées (De la physique de la matière condensée à la sémiotique en passant par la théologie et l’art du tissage artisanal ou du vernis à ongles pailleté) une bibliothèque de möbius éparpillée un peu partout en France mais dont il suffit d’éplucher les catalogues pour trouver absolument ce que l’on veut, un café virtuel et infini où les brèves de comptoir sont dites en klingon et les aperos servis en haut-nain ou en laadan, où parfois bourré, un ingénu fou d'espoir tente de te faire comprendre pourquoi les neutrinos ne vont pas plus vite que la lumière, t'explique comment faire en sorte que la tension de surface du l'eau n'empêche pas le café de se mélanger et où aller pour trouver la dernière édition de la guerre des méduses parue en 1852. Le fandom, c’est un puits de sciences foutraques et désordonnées où l’on puise sans fin le savoir, le rire et le SOW.

Quant à la liberté d’écrire ou de penser ce que l’on veut, de la SF ou d’autre chose, c’est en soi qu’on la trouve, comme partout ailleurs. Il est ridicule de la demander au fandom.

 

 

 

 

 

*J'ai un faible pour les psychopathes, misery loves company.

** Ouais désolée, les mecs, aucune chance.^^

*** message subliminal  : allez voir John Carter !!

 

 

 

PS: j'allais oublier le coup de l'exactitude scientifique : perso si on part sur ces critères, je crois que les deux tiers de mes bouquins filent à la benne direct sans passer par la case librairie.

Car si, lorsque je parle de baleines je sais à peu près ce que je dis, même si j'ai préféré me renseigner auprès de cétologues plutôt qu'auprès de Melville, si les blessures de mes héros ou leurs maladies ont souvent reçu le coup d'oeil expert de David Skurnick, médecin, si mes anomalies spatiales ont fait ricaner certains physiciens joyeux de ma connaissance, si, - donc - je tiens à user d'une certaine cohérence (dans l'espace personne ne vous entend péter), reste que la science doit à mon sens s'effacer devant la poésie et le propos, même dans le coeur dur de la SF selon Eric Picholle^^. Arrêter d'écrire parce qu'une infirmière ou un médecin vous a dit que cette scène-là où vous utilisez un IRM de travers est pas crédible, est tout aussi ridicule que la remarque. Si la SF, littérature du "pas de côté", est incapable de supporter la moindre entorse au réel, qu'elle s'occupe d'aller garder les moutons dans le Larzarc au lieu de causer du posthumain.

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Mistinguette et les lance-roquettes

Publié le par Jeanne-A Debats

Jignore pourquoi mais de temps en temps, d’aucuns se piquent de clamer à grands envols de cape et mouvements de cheveux* qu’ils n’écriront plus de Science-Fiction,  un peu comme ils annonceraient qu’ils ont renoncé à Satan, à ses pompes, à fumer, ou à lire Strange en cachette de leur mère.

 J’avoue que j’en suis toute ébaubie à chaque fois. Il semblerait qu’on ne puisse quitter la SF sans en faire un drame, en cinq actes, avec intervention du Commandeur. Et surtout pas sans convoquer le ban et l’arrière-ban du fandom afin que celui-ci entérine le départ du traître consterné vers les Havres Blancs.**

La SF, on y entre donc par la petite porte, en envoyant son manuscrit au premier goyave éditeur venu mais on la quitte en traversant le portail d’entrée au landspeeder, secouant la crinière et espérant au passage faire s’écrouler les colonnes du Temple.

Je suppose que nous autres, malheureux insensés qui restons en arrière, sommes censés (du coup) sangloter éperdument et gémir entre deux crissements d’aéropneus :

–– Ne nous quitte pas ! On t’offrira des perles de plutonium 314 venues d’un pays qui n’irradie pas, on creusera Mars jusqu’après ta mort…

Des clous, je creuserai que dalle. Et mes colliers de plutonium 314, je me les garde : ils vont très bien avec mon teint hâve de geek posthumaine.

La SF n’amuse plus Toto ? Ça n’est pas grave, qu’il n’en dégoûte pas les autres. Et surtout, pitié, qu’il n’en fasse pas un manifeste littéraire***', c’est ridicule. Surtout quand il l’assortit de commentaires du genre :

 « D’ailleurs,  j’ai jamais lu que K. Dick** ** ! Les autres, je sais que c’est de la merde, j’ai pas besoin d’aller vérifier. »** ***.

Ériger l’ignorance en vertu c’est hallucinant, je dois l’avouer (et d’ailleurs, à ce stade je reprends généralement deux fois des frites, histoire de reprendre pied dans une réalité réaliste) surtout pour des gens à prétention vaguement littéraire et culturelle. Même mes élèves n’osent pas me la faire celle-là. Ou alors pas longtemps, vu que je leur apprends assez vite que la vanne tueuse, c’est également une question de culture et d’entraînement.

 C’est un peu comme s’il nous disait :

« Je viens enfin de comprendre qu’il n’y a pas de petits hommes verts dans La Recherche du Temps Perdu.*** ****»

Ou :

« Je suis grand, maintenant, je vais vous le prouver**** ****. »

Il a surtout compris qu’il ne ferait jamais son beurre avec.

Il était temps, remarquez ; et ça ne fait pas honneur à ses capacités de calcul algébrique.

(C’est ce stade de l’histoire où Léoporello/Sganarelle pelote fébrilement le marbre en bredouillant « Mes gages, mes gages ! » juste après le départ du Commandeur)

Sans compter que bien souvent, ce sont des adieux au music-hall dignes de ceux de Mistinguette : on y a droit tous les deux ans environ. Ça doit être cyclique. Un genre de dépression saisonnière sans doute liée à la réception de la note de DA**** *****. Le moindre type s’étant fait un nom**** *****’ si petit soit-il (ou si grand) en balançant de l’elfe (légèrement parodique et mâtiné d'un ton emprunté à Céline**** *****'', histoire de ne pas avoir l’air de se prendre au sérieux ni d’arborer un attachement sentimental regrettable au Seigneur des Anneaux de son enfance) croit qu’il est enfin prêt pour la téléportation chez les Vrais Écrivains, ceux qui ont le Goncourt et qu’on reçoit dans les salons sans les soupçonner d’avoir dealé leur accréditation à l’entrée auprès de patibulaires blousons noirs.

Il brame donc :

« Beam me up, Scotty ! ***** ***** ».

Alors là, SPLAOUSH ! le voilà transporté dans le grand bain ! Et ses yeux dessillés, quoique brûlants de chlore, comprennent enfin que dans le pédiluve SF, il n’était déjà pas grand-chose mais alors que dans ce bassin tout neuf, il n’est rien. Pas même un alevin. La SF, cette garce, lui colle à la peau comme un maillot trop étroit pour dissimuler une érection.

Évidemment, ça marche un coup sur trois, voire quarante-deux. Adoncques, le retour triomphal et à sons de trompes du veau prodigue donne lieu à de somptueuses séances de dédicaces où les collègues pas rancuniers viennent lui acheter son dernier opus à base de trolls SM.***** ***** *

Mais les Totos, faut que vous compreniez bien un truc : personne ne s’est traîné à vos genoux***** ***** ** pour que vous balanciez votre ego***** ***** *** en pleine poire du lecteur innocent. Ni la réalité, ni la SF ne vous doivent rien, surtout pas un succès international et des traductions en 42 langues. L’ambition c’est super joli, mais si ça doit vous rendre aigres et méprisants comme de vieilles dattes, je serais d’avis que vous arrêtiez tout là, maintenant, pour vous lancer dans des métiers plus satisfaisants moralement et financièrement tels que la vente d’armes ou toute autre prostitution de haut vol.

Sinon ça va finir par se voir énormément, que non, vous n’aimez pas  seulement la littérature et le silence.

 

 

 

 

 

* Copyrigth Anne Fakhouri

** Oui parce qu’en général, ils quittent la SF pour la littérature générale, la seule, la vraie, l’Unique. ***

*** Voir Anneau du même nom.

***' Au passage,  les considérations de Toto sur la poésie ou tout autre genre littéraire à la robe certes rapiécée, je suggère qu'il ne les utilise qu'en suppositoire, parce que ça va bien hein ? "Pessoa, Prévert, Aragon, viendez, je vous prendrai tous un par un" c'est limite, ça aussi.

** ** Autant dire Dieu.

** *** Essaye Ballard avant, quand même, tu aurais l’air moins cruche

*** **** J’aurais sans doute eu moins de mal à la lire si ç’avait été le cas : Marcel en train d’épier le baron de Charlus lutinant un martien, ça, ça aurait été fun !

**** **** C’est ça, bois ton lait maintenant.

**** ***** Évidemment, la Note de Droits d’Auteur, je capte que ça déprime un chouïa quand on s’aperçoit une fois encore que le yacht qu’on comptait s’offrir ne mouillera jamais plus loin ni plus profond que la baignoire du petit.

**** *****'' non pas Dion

**** *****’ Au moins en Bretagne et autres lieux découverts à marée basse.

***** ***** On notera la contradiction interne digne d’une faille spatio-temporelle entre deux univers.

***** ***** * Si les écrivains de SF ne s’entr’achetaient pas réciproquement leurs livres, on ne vendrait jamais que la moitié des tirages.

***** ***** ** Ni d’ailleurs aux miens

***** ***** *** Ni d’ailleurs le mien***** ***** ****

***** ***** **** Mais moi je geins pas.

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Remise du Prix Julia Verlanger

Publié le par Jeanne-A Debats

Malgré l'absence très regrettée de notre Présidente Sara Doke pour cause de santé, le prix Julia Verlanger a été remis par le jury le vendredi 11 Novembre à Yoss pour "Planète à Louer" aux éditions Mnémos.

 


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La cérémonie en vidéo ICI.

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Nouvelles voies sciences-fictives 1

Publié le par Jeanne-A Debats

Il y avait le post apo, maintenant il y a le post-Utops*

 

 

 

 

 

 

 

 

*Zombies inside

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Why the duck ?

Publié le par Jeanne-A Debats

La SF et les canards, c'est une longue histoire...

Il y a le canard de Jacques de Vaucanson, un des tous premiers robots, la célébrissime série "Donjon" dont le héros est appelé bizarrement Vaucanson et commence par l'immortel "Coeur de Canard", il y a le Golden Duck qui récompense tous les ans un livre de SF jeunesse quelque part aux Zétazunis, il y a Howard le canard de l'espace, ou le canard-lapin, les cent cinquante sortes de foie gras servies au festival Scientilivres à la cantine des auteurs, le concours de foie gras amical tous les ans entre Jean Claude Dunyach et moi aux Imaginales, il y a l'oncle Joe dont c'est la question favorite ces derniers temps (Why the duck?), il y a ce regrettable choix de traduction du tout aussi regretté Demuth dans un Heinlein :

 

"It is easy to panic and either open a chute too soon
and become a sitting duck (do ducks really sit ? — if so, why ?)
or fall to open it and break your ankles, likewise backbone
and skull."

 

(Sachant que "sitting duck", s'il m'en souvient, c'est une cible, dans la trad de Demuth ça devient des neutrons, ce qui me reste un grand mystère)

 

 

Et j'en passe et des meilleures...

 

Enfin, pour faire d'une pierre deux coups et rendre à la fois hommage à cette célébrissime icône de la SF qu'est le canard* ainsi qu'au regretté mille fois Robert Lamoureux : 


La chasse au canard.

 

 

 

 

 

 

 

 

* Icône sans gros seins pour une fois, mais dont le torse peut être huilé.**

** Cela dit, la graisse d'oie, c'est mieux pour un torse de canard.

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Curval ouvrit un oeil bleu...

Publié le par Jeanne-A Debats

... et me regarda.

 

 

 


 

 

La SF, c'est ça 1, 2, 3, 4, 5, 6.

 

 

 

2011-09-05 Maligner, Curval, Minh (7)

  Maligner, Curval, Minh. 5 septembre 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 . Surtout aux Déjeuners du Lundi quand Yann Minh nous laisse jouer avec ses toys...

2. CF  "Le bouton de porte ouvrit un oeil bleu et me regarda"  Incipit de The Far Reality de Lewis Padgett.

3. Note à l'intention des Mundanes : l'effort consenti par le (la) lecteur  (trice) pour passer sans souffrir à son incompréhension première de ce type d'incipit est assimilé à la nécessaire "suspension of disbelief" dont le locuteur en klingon de base use sans même s'en apercevoir afin d'adhérer tout le long de sa lecture au contrat imposé par l'auteur qui est souvent "Attention, il va se passer des bidules totalement irréalistes mais censément rationnels la plupart du temps; le truc, c'est que quand vous ne captez pas, ce n'est pas grave, c'est même normal, continuez votre lecture, on vous promet qu'on vous donnera au final un machin qui servira d'explication. Ou pas."

4. En général, le machin est vaseux, voire vasouillard, mais souvent fun.

5. Sauf chez Egan, mais là vous auriez peut-être préféré qu'on ne vous donne pas le machin.

6. Ne pas confondre le SOD avec le SOW

 

 

.Note de la note de bas de page N°16 : OUF !

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Moi, je vis chez Anomalie Poulain, le pays où tout va bien. 0

Publié le par Jeanne-A Debats


 

Afin que nul n’en ignore0 :

 

Le Comité Oulipien Légaliste Des Cruelles Romancières Elégantes Autant que de Mauvaise Foi0 a stipulé à l’unanimité et dans son infinie sagesse0 que désormais :

le féminin du nom commun masculin « TROU » serait le mot « ANOMALIE ».

Sisi.

Tout contrevenant sera poursuivi par un certain nombre d’injures malsonnantes et quelques redoutables malédictions dont on aura donné le texte à Georges.


 

Mais qu’est-ce qui lui prend au C.O.L.D.C.R.E.A.M. (voir note 0,0 et 0) me direz-vous ?

 


Eh bien, le Comité s’est réuni hier et lorsque le quorum nécessaire et suffisant de Une Membresse (euse/eure) a été atteint, la question de confiance a été posée à sa Présidente qui a répondu par un 69.60 après avoir promis de régler la situation toutes affaires cessantes et incessamment à son électrice rassérénée0 :

Oui, la Malencontreuse Affaire du Trou dans la Table et ses séquelles serait réglée au plus tôt et aux petits oignons, sans crainte des dommages collatéraux.


 

Mais rembobinons la séquence et revoyons la scène au ralenti.

 


Il est une heure du matin au Village Fluctuant0 des Fous, c’est le repas de Gala0 pour la fin de  la Convention de SF Francophone de Tilf et la vente aux enchères de charité destinée à l’achat de statuettes de Caza pour auteurs nécessiteux bat son plein.

Le marteau du commissaire-priseur ne cesse de résonner (et le commissaire lui-même de raisonner) sur la table idoine tandis que les articles changent de mains au gré des enchères échevelées.

La présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0. reste coite car elle n’a pas fini son thé (jaune d’or avec des bulles).

 

 

On a déjà écoulé :


 

– Un manuscrit inédit et autographe d'Alain Le Bussy,

– Un set de pub pour les défuntes éditons Opta,

– Une inclusion avec des coquillages,

– Un présentoir à bidules,

 

 

La présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 reste coite car elle trop occupée à poser pour Madame 21 qui s’obstine à l’immortaliser en état d’ébriété légère.

 

 

– Un briquet vide pour non-fumeur,

– Une pile de bouquins indéfinis,

– Un tee-shirt Alain Le bussy-Rabutin-Chantal autographié par la marquise de Sévigné,

– Un truc,

 

 

La présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 reste coite car son thé belge lui attaque sérieusement le neurone gauche.

 

– Un autre truc,

– Un bidule,

– Un lot de machins,

– Un sac contenant un chiot décoratif dans une matière indéterminée,

 

La présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 reste coite car son voisin lui fait de l’œil et que la cornée en est d’un blanc pur surprenant après trois jours de convention.

 

– Une affiche promo du Géante Rouge n°19,

– Et un certains nombre d’autres choses hétéroclites n’ayant en commun que les très lointains, voire inexistants, rapports qu’elles entretiennent avec la notion d’utilité et / ou d'esthétique.


 

La présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0  jette un regard flou sur la salle enthousiaste, elle a bien repéré qu’il y avait du mouvement dans le fond.


 

Quand soudain, elle est saisie d’une crampe terrible au bras droit qui l’oblige à lever la main. Argh et à  plusieurs reprises. La présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 est désespérée car elle ne parvient pas à maîtriser cette fichue crampe ni le mouvement spasmodique qui la conduit à relever systématiquement ce fichu bras.


Lorsque la crampe cesse enfin, la présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0  ne reste pas coite :

 la salle entière est en train de l’applaudir et de la traîner vers la table aux enchères dont l'état délabré en dit long sur celui, financier pour le coup, de la SF francophone.

En effet le panneau en particules est percé de nombreux trous et visiblement le comité de la Convention n’a pas pu réunir les subventions afin d’en acquérir une autre. Le cœur de la présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 se serre devant l’indigence affichée de son genre préféré. Et pendant que son cœur se serre, on en profite pour glisser dans sa main fine un marteau de géologue. Sans réfléchir, (Car la présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 ne réfléchit pas quand elle est armée, elle tire d’abord, elle discute ensuite.) le bras harmonieux se détend et dans une arabesque  qui doit tout aux fastes topkapiens et à ses entraînements récents au sein du corps des janissaires (corps roulé dans la fleur d’oranger, il faut le signaler), la présidente du C.O.L.D.C.R.E.A.M0 assène un coup furieux du marteau sur la table déjà martyre.

Photographies, films, applaudissements, flashes, la dame se retourne et demande l’air mutin :

–– L’ai-je bien troué ?

Et là, elle surprend une pointe de malice démoniaque dans l’œil de l’Oncle Joe, de Hoêl et d’un certain nombre de membres actifs de la convention tous candidats éligibles, et largement, au prix Versins0.

Elle SAIT qu’elle vient de faire une connerie0.

Une de celles qui vous poursuivent toute votre carrière car il est plus que malséant qu’on puisse dire autre chose que :


 « J’ai vu l’ANOMALIE de Jeanne sur la table de la Convention  ! ».


Vous ne trouvez pas ?

Conclusion :

le political correct n’a pas QUE des désavantages et le C.O.L.D.C.R.E.A.M 0 qui partage cet avis avec lui-même sans l'amoindrir, soutiendra la motion mordicus. 0

 

 

 

  2011-08-21-10.56.10-copie-1.jpg

 

 

Mon anomalie illustrée par Hoêl.


(Voir également les autres anomalies dans l'album éponyme de ce blog)

 

 

 

 

0. Ceci est un post avec zéro note de bas de page inside.

0. neminem legis ignorantia excusat0.

0. C’est du latin0.

0. Eminem s’excuse d’ignorer les geeks.

0. Le C.O.L.D.C.R.E.A.M0, donc…

0. Quoi « et le f ?»0

0. On vous a dit qu’elles étaient de mauvaise foi.

0. Soit environ 13,7 milliards d’années lumière si l’on tient compte seulement de l’univers visible et l’on va s’en tenir là, parce que, quand même, il ne faut pas ramener sans cesse la couverture à soi.

0. Quelque chose de beaucoup plus sexy qu’un 49.3 ou  même un 666.

0. Ceci est une allitération en "s"0.

0. Ceci aussi.0

0. Idem.0

0. Là non.

0. Nec mergitur0.

0. Il fluctue mais il ne coule pas0.

0. Sauf dans l’eau de vie d’abricot.

0. Dali n’est pas invité et Femme Actuelle n’a pas jugé bon d’envoyer un reporter.

0. C’est à dire moi.

0. Moi.

0. Me.

0. I.

0. Ego.

0. Myself.

0. Moi-même.

0. Je.

0. Non, pas Kemal Ata Turk

0. Prix attribué lors de la convention chaque année à l’être malfaisant qui se sera rendu coupable du pire jeu de mots de la session.

0. Avec un K.

0. La mauvaise foi n’a jamais étouffé personne sinon nous ne serions pas aussi nombreux sur cette planète.

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À Montauban, l'Antéchrist veille encore...*

Publié le par Jeanne-A Debats

zombizounoursLa femme de la pampa, quoique rude, reste toujours courtoise mais la vérité m’oblige à vous dire que certaines commencent à me les briser menu.

 

 


Soyons rude donc : je ne suis pas franco-hystérique, même pas par la bande, et je veux dire par là que les revendications régionalo-linguistiques rencontrent assez peu d’écho chez moi, me laissent carrément de glace (à plusieurs boules) et devraient, toujours selon moi, s’effacer devant les intérêts de la paix mondiale**. Ajoutons qu’en plus d’être d’arrière-garde***, les combats indépendantistes de tous poils et de toutes plumes me semblent bien souvent transporter de troublants remugles de racisme grand teint plus ou moins assumé.****

 Bien que souvent, certains de mes potes***** me susurrent que le raciste, c’est l’autre, l’immonde colonialiste qui rêve de leur imposer sa langue*****, ses coutumes****** et son administration******* et jusque dans leurs bras… vous connaissez la suite.

Voire.

Force m’est de reconnaître qu’ils n’ont pas totalement, totalement, tort.********

 


Mais il y a bien pire que le racisme de l’immonde colonialiste, chez l’immonde colonialiste, figurez-vous !

Sisi !*********

Il y a l’arrogance de l’ignorance tellement crasse et le mépris si insondable qu’il ignore même ignorer.***********

Cela, ça me donne envie de me mettre à jaboter en basque, un chapeau d’Alsacienne sur la tête, lissant ma jupe arlésienne************ et taggant « Gardarem Bonifacio » sur les murs du consulat Britannique à Sarlat tandis qu’au loin retentiraient les cornemuses du festival inter celtique de Lorient.*************

Mais je suis quelqu’un d’excessif, parfois, je n’en disconviens pas************** aussi refoulé-je la plupart du temps ce genre de pulsions pour le bien de l’humanité. Ce n’est qu’au moment où l’un des membres éminents de notre micro société mondiale se met à élucubrer vraiment dans ce sens que ça me reprend.

Aïe*************** !!!!!

 


Or donc, voilà-t-il pas que Madame Antéchrist n°2 U.K. s’est égarée à calembredainer**************** joyeusement dans ce style.

En full frontal.

Sans parachute. 

 Et je cite :

«  Editorial director Anne Clarke congratulated Canavan on the milestone, and said: “Orbit is proud to have been Trudi Canavan's UK publisher from the very start of her fantastic career - and for her more recent books we have been her publisher everywhere else in the world, too.” »

(Source, the bookseller.com)

Déjà et d’une, jusqu’à preuve du contraire Trudi Canavan n’est pas éditée par Antéchrist N°2 en France, mais par Antéchrist N°1. Bizarrement, les espagnols, les allemands, les tchèques, les bulgares, les danois, les indonésiens, les polonais et les portugais se sont également passés d’Orbit UK pour faire connaissance avec la plume talentueuse de Canavan.

Ensuite et de deux, « everywhere else in the world », c’est quoi ? Ne rêvons pas, la preuve est faite ci-dessus : The World, le vrai The World, c’est l’anglophone, nous on n’est bon qu’à enluminer nos manuscrits à la plume d’oie au fond de nos couvents millénaires qui ne tarderont pas à brûler sous la torche d’un papiste illuminé quelconque… quand nous sommes supposés savoir lire…

C’est marrant, mais hier, je buvais un thé à la Gare de Sirkeçi (Istambul, Turquie)  en attendant de voir arriver l’Orient-Express.


Aff ciwl orient express4 jw

je pensais – c’est étrange  – à Agatha Christie, ***************** à la peinture à l’acide qu’elle faisait l’air de rien, entre deux crimes délicats, de la bonne société anglaise de l’époque, de ses compatriotes, de leur mépris rampant pour tout ce qui était autre et je me demandais comment elle, elle avait réussi à y échapper et si même elle y était parvenue, la pauvre. ******************


Apparemment, j’ai ma réponse : tout le monde n'y est pas encore arrivé.

 

Alors dieu sait que je suis POUR qu’il y ait des antéchrists , que je pense sincèrement que sans antéchrist pour nous représenter de temps en temps au niveau du marché français d’abord,  mondial ensuite, le genre disparaîtra sans que personne ne s’en aperçoive, et que si on laisse le soin de s'en charger aux grands groupes généralistes, on se retrouvera avec des correctrices capables de demander ce que le mot « téléportation » signifie****************** ou des éditrices******************* qui pinceront les lèvres devant un mage noir, donc ne me soupçonnez pas d'anticapitalisme primaire et franchement, surveillez-vous.

Ça se voit.

Je vous jure.


Qui plus est, c’est extrèmement mal venu. Le monde anglo-saxon ne va pas si bien qu’il le croit tandis que le Grand Leader vient de perdre un A face aux banques mondiales. Bientôt the « Whole World » ça se dira en chinois mandarin et là, je serai curieuse de voir vos bobines au-dessus de vos tasses de thé vert sans sucre et sans bergamote. Sans compter que le Grand Leader lui-même prend ses distances avec la culture Européenne et tente avec beaucoup de succès d’imposer Son Modèle.********************

J’attends également avec impatience le moment où l’Antéchrist n°1 US********************* vous fera le coup de vous apprendre que le vrai monde est tendrement niché entre l’océan atlantique et le Pacifique, tandis que le reste est un tas  de cailloux sans intérêt seulement envahis de snobs et de sauvages tout nus.

Donc, voilà, certes il est évident qu’on ne devrait jamais quitter Montauban, Brighton non plus, mais enfin de temps en temps ça ne fait pas de mal de mettre le nez dehors. Je vous conseille le café Orient-Express de la gare de Sirkeçi (Istambul, Turquie**********************), ça remet les pendules à l’heure  et ils ont une très jolie édition TURQUE du Magicien Noir au présentoir du kiosque sur le quai.

trudi canavan

 

* Mais faudrait pas qu’il pousse Mélusine dans les fougères, non plus.


** On en reparlera en nuançant.


*** Non, je ne trouve pas forcément romantique une cause perdue, mais cf note**


**** cf note**


***** Le Front de Libération du 2ème Arrondissement, notamment.


****** L’argot du premier arrondissement, en fait. Mais cf note**


******* L’expresso à 2 euros 50, par exemple. Mais cf note**


******** C’est un scandale le commissariat du 2ème a été fermé, maintenant faut aller porter plainte chez l’ennemi ! Mais cf note**


********* cf note**


********** Non, on ne nuancera pas.


***********cf note**********


************ Non, c’est pas une jupe invisible qui montre mes gambettes mais un truc noir, long, avec des broderies en couleurs, si.


************* Avec une très bonne sono.


**************cf note**


***************cf note **********


****************cf note**********


*****************Il est un peu difficile d’y échapper, un portrait de la dame de trois mètres sur deux vous lorgne sévèrement entre deux arches ottomanes.  Celui-là même :

Agatha Christie

Hemingway est presque discret, lui, il vous jette un regard mouillé depuis un cadre presque minable d’à peine un mètre sur un mètre cinquante.

 

******************Bon, je me suis collé également une bonne déprime à propos du temps qui passe mais je me l’étais cherché : les ors pâlis et cristaux fanés de Sirkeçi tandis qu’un violon vous fredonne « Les Yeux Noirs » suivi de « Strangers in the nigth » en passant « As Time goes by », vous comprenez, il faudrait être en titane pour y résister…


****************** Ceci est un exemple vécu, mais pas par moi.


******************* cf note ************* dans le post « Un diamant gros comme le Ritz (bis) de Francis Scott Fitzgerald » de ce blog.


******************** Serait-ce le propre des sociétés déclinantes ?


********************* Tor book ? Jessaipu.


********************** Je sais, j’insiste mais c’est au cas où Anne Clarke imaginerait que je cause d’Istambul, Devonshire.

Publié dans Fandom et Parpadelles

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Georges

Publié le par Jeanne-A Debats

zombizounours

Connaissez-vous Georges ?

Georges est tout simplement l’un des piliers du Fandom, une version E.T., genre araignée de l’espace, de l’Oncle Joe avec une trentaine de centimètres de plus et sûrement plus de voix. Donc, Georges sait presque tout sur tout, lui aussi, et a lu bien des livres, parfois ce sont les mêmes que ceux d’Oncle Joe*, même si a priori, on n’en est pas sûrs.

Georges parcourt la planète son sac-à-dos bourré  de   bouquins *(bis) (Il ferait bien d’y rajouter un slip de rechange, mais baste ! C’est un garçon, après tout.) hantant toutes les « con’s » ** dont il a connaissance, et de connaissance, il a. Je suis quasi sûre qu’il se rendra à la KerguelenCon dès que les pingouins se seront enfin décidés à combler cette lacune de leur programme festivalier annuel.

N’empêche, il doit se sentir bien seul parfois, maintenant qu’Alain le Bussy nous a quittés et qu’il se retrouve unique francophone au milieu des Serbes, Croates, Tchèques, Kirghiz (Quel est le fichu pluriel de Kirghiz ?), Souabes, Finlandais, Saames, Moldaves et autres amateurs de SF parlant des langues à peine inscrites au patrimoine de l’Unesco. Bon, Georges les baragouine toutes à peu près, et quand il ne les parle pas, il passe à l’esperanto, voire au laadan, mais tout de même ! C’est encore un argument pour obliger le Fandom mondial à utiliser le Klingon comme langue véhiculaire.

La première fois que j’ai rencontré Georges fut très traditionnelle : c’était le mercredi de la SF à Paris, dans une pizzeria, comme de juste.*** On m’avait placée à côté de lui puisque j’étais la petite nouvelle et que je ne savais pas…

Le Fandom français tout entier a fait son premier mercredi de la SF parisien à côté de Georges. C’est une coutume indéracinable. Ou alors c’est une stratégie de survie parce que personne, je dis personne, ne peut sauver ses oreilles en fréquentant régulièrement un rayon de un mètre autour de Georges sans un casque de chantier version Blue Sky Mine.

Pourquoi ?

Le fait est que Georges parle fort, très fort, d’un ton convaincu et que c’est un homme qui a élevé la manière d’être convaincu option Stentor au rang des beaux arts.

C’est qu’il est un peu sourd et a tendance à oublier que la plupart d’entre nous – et ce, malgré un usage assidu d’une part du walk-man et ses descendants (Oui, le Fandom a tout de suite sauté sur cette tactique de l’autisme technologique.), et une vie sociale réduite aux acquêts d’autre part, qui implique un usage intime de la main droite plus élevé que la moyenne nationale (Quand il n’y a aucune mouche disponible.) – ne le sommes pas.

Mais ce n’est pas très grave, on s’en sort, on est habitués. D’ailleurs « Ta gueule, Georges »*** est un des refrains du Fandom, on l’entend bramer au moins une fois à chaque festival.

Je me souviens qu’à la worldcon 2008, la délégation française avait scandalisé les Canadiens, si redoutablement polis, avec ce refrain les premiers jours. Le dernier, le moindre Montréalais de base avait compris, braillait pareil que nous et évitait de lui passer le micro. Georges n’aura jamais besoin du moindre artifice technique pour se faire entendre.

Le jour du Premier Contact, nos visiteurs n’auront qu’à bien se tenir.

On les mettra à côté de Georges.

 

 


* et * (bis) Mais surtout du Robert A. (voir Point*** dans le PDTSFF) Heinlein.

** voir Conventions de SF dans le Petit Dictionnaire Troll de la SF Française.

*** Prochaines entrées dans le PDTSFF.

Publié dans Fandom et Parpadelles

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