La main droite du jour
Mes chers confrères masculins de SF contemporains,
hier soir, j'ai jeté un livre pourtant fort bien écrit à travers ma chambre.
(Et non je ne mentionnerai pas l'auteur car je l'aime beaucoup et QUE TOUT LE RESTE est bon, excellemment bien conçu, pensé, visionnaire.)
Sauf que, sauf que, dès le début, il n'y a que deux femmes. L'une amoureuse en vain parce saisie du complexe de Florence Nightingale vis à vis du protagoniste, l'autre, c'est la belle inconnue mystérieuse qui fait vraiment bander le protagoniste. Bref, ces deux nanas pourtant pourvues de métiers prestigieux ou respectables n'existent que par et en fonction du mec.
Je ne sais pas si ça change après la 50° page, parce que je n'irai pas plus loin.
J'en ai marre, je ne peux plus. Vous n'avez plus d'excuses. Ça ne coûte pas cher d'en faire une dont la fonction soit autre (à la place du super pote qui fait avancer l'histoire par exemple) ou à un poste clé sans qu'elle bave illico sur le bonhomme point de vue. Bref un vrai perso, pas une greluche de passage à gros seins (bon elle peut avoir des gros seins).
Je peux encore le pardonner à Hugo, ou même à de canoniques classiques nés dans les années 40. Mais à vous, mes copains de génération, désolée, non. Je ne vous demande pas d'écrire des brulots féministes, je vous demande de vous souvenir que la moitié de la population est composée de filles, et d'en tenir compte. Point.
Merci.
Bisou.