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Paris for ever one

Publié le par Jeanne-A Debats

l'or était dans le ciel

Publié dans Le Murmurant Paris

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Lézards à Gros Seins* rag :

Publié le par Jeanne-A Debats

Décidément, SW, ça change pas : toujours aussi jouissif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* ou LAGS**

**Voir dictionnaire Troll de la SF française

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Destination Univers strikes back III: Celia, fille d'Alien

Publié le par Jeanne-A Debats

 

 

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Qui êtes-vous ?

Célia Deiana, auteur* à ses heures perdues (et elles sont nombreuses), peu productive mais encore jeune. A trouvé sa meilleure drogue dans l’écriture (la bière arrive juste après), son meilleur hobby dans la collectionnite aigüe de DVD, son péché mignon dans le découpage minutieux et l’analyse post visionnage de moult films et séries télé. Et j’aime bien lire aussi.

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Et le space op, pour vous, ça se mange ?

 Avec une glace chocolat-vanille en vacances, devant la VHS pourrie de Star Wars, qui s’appelait encore la Guerre des Etoiles, garantie sans effets numériques. Ça a continué avec l’espace qui ne vous entend plus crier, les insectes géants rigolos et des grille-pains amateurs de robes fourreaux rouges. Niveau bouquin, calme plat, mais je suis une grande fan de Monsieur Vorkosigan, qui me fait bien rigoler, à l’instar d’un autre nain monstrueux de l’ennemi héréditaire de fantasy, un certain Tyrion.

Un jour, j’écrirai un épisode de Star Trek aussi. Dans la cantine du vaisseau parce que c’est plus drôle. 

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 Votre nouvelle, sa genèse, sa vie, votre œuvre ?

 Une opportunité, une manière d’exorciser un premier roman de space op mort dans l’œuf (il en reste des bouts, comme tout auteur, je les garde précieusement, au cas où) et puis le plaisir de se laisser aller. J’écrivais un roman à côté, passer à une nouvelle permettait d’ouvrir quelques robinets. C’est allé très vite, comme à chaque fois que le flow arrive. Heureusement, ça a été corrigé ensuite.

Et puis au détour d’une conversation téléphonique, le choc : redécouvrir son texte d’un nouvel œil, et se dite que oui, finalement, il roxe bien. Et je fais les néologismes que je veux.

Depuis la sortie du machin, des jolies surprises chez les lecteurs, et l’envie de leur en donner un peu plus, quitte à les décevoir. Ou pas.

Pour le thème, j’aime bien le fait de gueuler qu’on va mourir mais que de toute façon aucun pompier sauveteur en tenue de Bruce Willis ne viendra vous sauver. J’aime les gamins héritiers du Jim de l’Île au Trésor, et je pense à tous les Manou qui dansent avec les méduses, échoués de barques trop lourdes quelque part entre Gibraltar et la Corse. Même si la dimension politique n’a jamais été une priorité sur ce texte.

 

 

 

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Vos projets, pour finir ??

Rien qui se trouve entre les mains d’éditeurs. Du coup pas grand-chose à dire. J’écris. Je suis auteur. Voilà.

 

 

 

 

* hello Céliachoute!

tu es auteur avec un (e) partout ailleurs que sur mon blog :p ;)

(NDLD)

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Manque d'R

Publié le par Jeanne-A Debats

 

Monsieur R. m'écrit :


"Oh moi je ne suis personne de connu. Je ne suis même pas un pseudonyme connu, c'est dire à quel point mon identité est peu importante. Tout au plus, j'échange quelques propos râleurs ici et là. Donc, il n'y a pas vraiment de contexte, je suis probablement ce qui se fait de plus proche de l'observateur neutre sans affiliation : tout le monde m'agace pareil.

Vous dites que la SF ce n'est pas ses acteurs. Je concèderai que ce n'est pas que ses acteurs. Mais l'orientation critique est donnée par des gens. Ce sont des gens qui décident que tel ou tel aspect est primordial. Par exemple, à lire certains, on pourrait croire que la SF en tant que genre est obsédée par l'exactitude scientifique, ce que, à mon avis, dément une quantité hallucinante d'ouvrages étiquetés SF. Ce sont également des gens qui décident, j'y reviens, qu'on peut être écrit avec les genoux et être un chef d'oeuvre. Ou qu'une écriture fabuleuse n'est pas une excuse à une idée convenue. Ce sont des gens qui décident que tel ou tel manuscrit méritent les honneurs du genre. Bref, ce sont des gens qui décident que ce qu'on écrit est de la bonne SF ou de la mauvaise SF. Et quand on claque la porte de la SF, il me semble qu'on claque en fait la porte au nez de tous ces gens. Je trouve la pose un peu ridicule, comme toute pose, mais je me dis aussi que le canon et ses zélateurs peuvent être fatigants."

R.

Personne n'est jamais personne, j'ai horreur de cette formulation.^^

Donc ce que tu dis, c'est que sans discuter à tu et à toi avec les gens, tu les lis et les regarde se battre. (Ce dont je me doutais parce que l'article auquel tu as fait référence au début, fallait quand même le trouver^^.)

Bien. Poursuivons.

Tu parles "orientation critique" donnée par qui s'il te plait ? Le journal Bifrost rêve d'avoir 700 abonnés (700 ! o_o C’est à peine un peu plus que deux fois les Thermopyles !) (Mais non, j’ai pas traité la rédaction de Bifrost de pédales, mais non !), et c'est notre journal le plus pointu, le plus lu et le mieux fait (Et Arioch sait que j'en pense des choses !).

Le lectorat dans sa grande majorité se tamponne des arrêts critiques de Bifrost. Ensuite, tu vas trouver des chroniqueurs (internet) plus ou moins non affiliés, plus ou moins blogueurs, qui, une fois de plus, touchent un nano monde au coeur d'un micromonde. Ce ne sont pas eux qui « font et défont » les écrivains de SF en France :

un succès d’estime fandomique ne fait pas un succès en librairie, ça se saurait, et l’inverse est, également, ô combien vrai.

Parce que la vérité, c'est ça : c'est que non seulement le fandom est MINUSCULE, mais en plus il ne fait que se parler à lui-même. Nous sommes des têtards dans un marigot, en guerre larvée pour un nénuphar.

Ce qui est d'autant plus ridicule que puisque nous sommes si peu nombreux il y a largement la place pour tout le fandom sur la moitié de la feuille^^.

La majorité des lecteurs connaissent vaguement le nom des auteurs qu'ils lisent, mais ils ignorent totalement qu'un discours "critique" s’écrit dessus. (C’était mon cas, il y a deux mille ans) D’ailleurs, le sauraient-ils qu'ils s'en tamponneraient pareil  (C’est toujours mon cas : je ne lis que ce que j’ai envie de lire point barre. Et l’envie ce ne sont jamais les critiques qui me la donnent ; tout au plus, vais-je confronter mes avis avec les leurs, ENSUITE. Le seul truc que je regarde vraiment dans un magasine, ce sont les catalogues de parutions prévues.).

Ils ont bien raison de s’en tamponner, les lecteurs, d’ailleurs, parce que la grille d’analyse du discours critique sur la SF est loin d’être posée. Pour l’instant, ce sont des amateurs qui prennent en charge. Et par Thor et Zeus, ça se sent l’amateurisme ! Même chez les plus doués de la génération actuelle. Lorsque ces critiques parlent de style justement, je frémis : à la louche je dirais qu’ils sont  1/9 à savoir de quoi ils causent et à posséder les bases littéraires nécessaires pour pouvoir seulement prétendre à ce type d’analyse.

Si je fonde beaucoup d’espoir dans la création de sites universitaires du type Res Futurae pour pallier ce vide criant, si certains chroniqueurs de génération SF ou KWS (ou de Bifrost même) peuvent prétendre au niveau requis, pour l’instant, les critiques sur le style pour la plupart, ça donne surtout :

a) c’est bien écrit, style fluide : traduction «  J’ai lu facilement. »

b) c’est SUPER bien écrit, style orné : traduction « Le type emploie des figures de style ou des mots dont j’ai pas saisi le quart mais j’ai bien compris qu’il le faisait exprès, alors même si c’était un peu difficile par moment, j’ai été bluffé. ».

c) c’est mal écrit : traduction « J’ai eu du mal à lire, mais je serais infoutu de vous expliquer pourquoi »

d) c’est super mal écrit : traduction « Je fais une critique du dernier BW. »

Ainsi, contrairement à ce qu’il m’arrive de ricaner, certes le style ça existe, je suis même à peu près sûre d’en avoir un moi-même, mais je préfèrerais largeos que nos critiques lâchent le style plutôt que continuer à raconter n’importe quoi et confondre leur ressenti de lecteur avec une véritable analyse littéraire.

 Un écrivain tels que ceux que j'épingle pourrait tout à fait jusqu'à ignorer les critiques du fandom, puisqu'aussi bien, ce n'est pas lui qui achète la majorité de son tirage (Oui, j’exagère un chouïa avec cette histoire de « collègues pas rancuniers », reste que lors des soirées de lancement, faut se bousculer entre auteurs pour trouver UN lecteur, base, sans prétention critique ou littéraire. Et si en plus on veut qu’il n’appartienne pas au fandom, à ce stade, c’est la quête du graal !^^).

Alors manquer d’espace parce que ces gens-là, ou d’ailleurs d’autres acteurs de Lilliput ont dit ceci ou cela ? Et partir en se drapant sur l’air de la marche funèbre ? Rien qu’une pose, comme tu dis, une pose de dandy, qui me les broute menu à force, surtout quand elle fait publiquement profession de me mépriser, ou mépriser mes potes.

Par définition, le mépris, ça me gonfle.

Tout le monde ou presque d’ailleurs, fait profession de mépriser le fandom, de s'en plaindre, c'est une pose à la mode. Ben, pas moi. En fait, j'adore le fandom malgré les (ou à cause des*) personnalités avec lesquelles je m'entends plus ou moins (ou pas du tout).

Évidemment, oui, ces maniaques vont te tomber dessus si tu réemploies une idée utilisée par John de la Hure en 1912 dans les aventures de Hauwel le lampiste (Et encore, pas sûr... perso, j’ai la référence allègre et sans complexe, personne n’est jamais venu me chercher des poux là-dessus, sauf… Bifrost^^ et si ça m’a énervée pas mal, ce n’est pas ça qui me fera partir en jetant l’ET avec l’eau de Dune**).

Mais on s’en fout, non ? Ce qui compte c’est d’être lu ; et quand on fait partie du fandom, de discuter avec d’autres malades mentaux qui ont lu l’intégrale de John Carter et viennent avec toi profiter du meilleur disney du siècle*** en jouant avec les lunettes 3-D.

Parce que faire partie du fandom, c’est avoir à portée de mains, d'yeux et d’oreilles une masse d’informations incroyable sur l’histoire du genre, un multivers de connaissances inouïes sur ses auteurs, une université galactique où toutes les disciplines sont représentées (De la physique de la matière condensée à la sémiotique en passant par la théologie et l’art du tissage artisanal ou du vernis à ongles pailleté) une bibliothèque de möbius éparpillée un peu partout en France mais dont il suffit d’éplucher les catalogues pour trouver absolument ce que l’on veut, un café virtuel et infini où les brèves de comptoir sont dites en klingon et les aperos servis en haut-nain ou en laadan, où parfois bourré, un ingénu fou d'espoir tente de te faire comprendre pourquoi les neutrinos ne vont pas plus vite que la lumière, t'explique comment faire en sorte que la tension de surface du l'eau n'empêche pas le café de se mélanger et où aller pour trouver la dernière édition de la guerre des méduses parue en 1852. Le fandom, c’est un puits de sciences foutraques et désordonnées où l’on puise sans fin le savoir, le rire et le SOW.

Quant à la liberté d’écrire ou de penser ce que l’on veut, de la SF ou d’autre chose, c’est en soi qu’on la trouve, comme partout ailleurs. Il est ridicule de la demander au fandom.

 

 

 

 

 

*J'ai un faible pour les psychopathes, misery loves company.

** Ouais désolée, les mecs, aucune chance.^^

*** message subliminal  : allez voir John Carter !!

 

 

 

PS: j'allais oublier le coup de l'exactitude scientifique : perso si on part sur ces critères, je crois que les deux tiers de mes bouquins filent à la benne direct sans passer par la case librairie.

Car si, lorsque je parle de baleines je sais à peu près ce que je dis, même si j'ai préféré me renseigner auprès de cétologues plutôt qu'auprès de Melville, si les blessures de mes héros ou leurs maladies ont souvent reçu le coup d'oeil expert de David Skurnick, médecin, si mes anomalies spatiales ont fait ricaner certains physiciens joyeux de ma connaissance, si, - donc - je tiens à user d'une certaine cohérence (dans l'espace personne ne vous entend péter), reste que la science doit à mon sens s'effacer devant la poésie et le propos, même dans le coeur dur de la SF selon Eric Picholle^^. Arrêter d'écrire parce qu'une infirmière ou un médecin vous a dit que cette scène-là où vous utilisez un IRM de travers est pas crédible, est tout aussi ridicule que la remarque. Si la SF, littérature du "pas de côté", est incapable de supporter la moindre entorse au réel, qu'elle s'occupe d'aller garder les moutons dans le Larzarc au lieu de causer du posthumain.

Publié dans Fandom et Parpadelles

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Destination Univers strikes back II : Le retour d'Anthony Boulanger

Publié le par Jeanne-A Debats

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Qui êtes-vous ?

 

Je m'appelle Anthony Boulanger. Je suis âgé de 26 ans (au moment où je réponds à cette interview en tout cas !). J'ai commencé à écrire en 2005, avec un roman de fantasy, puis, suivant les conseils d'un auteur plus expérimenté, j'ai mis le pied au tout début 2007 dans le monde des appels à textes SFFF et ne l'ai pas quitté depuis.

J'ai publié pour la première fois dans le webzine des Songes du Crépuscule, de la science-fantasy, et j'ai eu la chance de travailler avec plusieurs autres équipes de web- et fanzines par la suite, jusqu'à ma première publication papier ("La Descente aux Enfers d'Orphée et Eurydice"  dans l'anthologie Les Héritiers d'Homère aux Éditions Argemmios).

Plusieurs de mes textes, tournant autour des thématiques écologiques et teintées de SFFF, sont réunis dans le recueil "Ecosystématique de fin de monde" aux Éditions Voy'[el].

J'écris principalement de la (science-)fantasy, même si le space-opera prend de plus en plus de place dans mes textes. Au niveau format, je suis plus dans les nouvelles et les micronouvelles. J'ai touché un peu à la poésie.

Et pour finir, hors écriture, je suis chercheur en sciences environnementales.

 

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Et le space-op, pour vous, ça se mange ?

 

Ça se dévore même, et à plusieurs sauces. Que ce soit par la littérature avec le cycle de Fondation d'Asimov ou H2G2 par exemple. Quand on me demande les œuvres de mon top 5, je cite systématiquement le cycle d'Ender d'orson Scott Card et surtout, Le Chant du Cosmos de Roland Wagner. C'est un livre que j'ai dû lire des dizaines de fois au bas mot, depuis que je l'ai trouvé plus jeune dans la bibliothèque de ma ville (et que je suis d'ailleurs en train de relire !).

Pour le cinéma / télé, je citerai sans hésiter Star Wars, Stargate (film et séries) et Firefly, et après, beaucoup trop de jeux vidéo pour parler de tous (mais citons au moins Starcraft et Dark Star One).

 

Au niveau des ambiances de space-op, je consomme de tout, du western qui ne se prend pas au sérieux, à des ambiances plus hard-SF.

 

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Votre nouvelle, sa genèse, sa vie, votre œuvre ?

 

Dans "Destination Univers", j'ai donc écrit "Évaporation et Sublimation".

Lorsque j'ai eu vent de l'appel à texte, j'étais en pleine rédaction d'un projet de cosmogonie qui part du principe que "tout est oiseau", et qui va du big-bang jusqu'à la formation des systèmes solaires et le développement de la vie sur plusieurs planètes. Ma nouvelle s'insère dans cet univers.

Je ne partais pas pour autant sans autre background que cette cosmogonie. C'est en effet un projet réfléchi depuis des années, et au sein duquel plusieurs nouvelles sont déjà écrites.

 

Pour "Évaporation", j'avais envie de voir plus loin que ces textes, de m'attaquer à des évènements plus grands que ceux que j'avais pu décrire jusque-là. C'est en particulier "les effets spéciaux illimités" qui ont été un bon déclencheur. Du coup, j'ai sorti l'artillerie lourde avec une sphère de Dyson, une galaxie colonisée, des étoiles qui volent et un ennemi hors-norme dans plusieurs sens du terme !

Il y avait un pari dans cette nouvelle par plusieurs côtés selon moi, à la fois par la structure du texte, plutôt déstructuré en vérité, mais également par les éléments cosmogoniques qui forment l'introduction de la nouvelle. Je parlais d'Ender plus haut, je me suis amusé à glisser une ou deux références également.

La rédaction à proprement parler s'est faite sans douleur. Les évènements et leur succession étaient clairement établis et les personnages ont tenu leur plan de vol !

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Vos projets, pour finir ?

 

Il y a pas mal de choses à venir ou en attente ! Aux Éditions Argemmios tout d'abord, un recueil de nouvelles "Phoenix, Alcyons et autres Oiseaux" est en cours de retravail avec Nathalie Dau, et sera suivi d'un cycle de romans de fantasy. Un mini-recueil d'enquêtes policières est en bonne voie d'édition numérique (plus d'infos dans les jours à venir).

J'ai également un roman de dark-fantasy sous le coude, en recherche d'éditeur après un cycle CoCyclics, et qui s'intitule "Les Reflets d'Earanë".

 

 

 

Anthony Boulanger.

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Mistinguette et les lance-roquettes

Publié le par Jeanne-A Debats

Jignore pourquoi mais de temps en temps, d’aucuns se piquent de clamer à grands envols de cape et mouvements de cheveux* qu’ils n’écriront plus de Science-Fiction,  un peu comme ils annonceraient qu’ils ont renoncé à Satan, à ses pompes, à fumer, ou à lire Strange en cachette de leur mère.

 J’avoue que j’en suis toute ébaubie à chaque fois. Il semblerait qu’on ne puisse quitter la SF sans en faire un drame, en cinq actes, avec intervention du Commandeur. Et surtout pas sans convoquer le ban et l’arrière-ban du fandom afin que celui-ci entérine le départ du traître consterné vers les Havres Blancs.**

La SF, on y entre donc par la petite porte, en envoyant son manuscrit au premier goyave éditeur venu mais on la quitte en traversant le portail d’entrée au landspeeder, secouant la crinière et espérant au passage faire s’écrouler les colonnes du Temple.

Je suppose que nous autres, malheureux insensés qui restons en arrière, sommes censés (du coup) sangloter éperdument et gémir entre deux crissements d’aéropneus :

–– Ne nous quitte pas ! On t’offrira des perles de plutonium 314 venues d’un pays qui n’irradie pas, on creusera Mars jusqu’après ta mort…

Des clous, je creuserai que dalle. Et mes colliers de plutonium 314, je me les garde : ils vont très bien avec mon teint hâve de geek posthumaine.

La SF n’amuse plus Toto ? Ça n’est pas grave, qu’il n’en dégoûte pas les autres. Et surtout, pitié, qu’il n’en fasse pas un manifeste littéraire***', c’est ridicule. Surtout quand il l’assortit de commentaires du genre :

 « D’ailleurs,  j’ai jamais lu que K. Dick** ** ! Les autres, je sais que c’est de la merde, j’ai pas besoin d’aller vérifier. »** ***.

Ériger l’ignorance en vertu c’est hallucinant, je dois l’avouer (et d’ailleurs, à ce stade je reprends généralement deux fois des frites, histoire de reprendre pied dans une réalité réaliste) surtout pour des gens à prétention vaguement littéraire et culturelle. Même mes élèves n’osent pas me la faire celle-là. Ou alors pas longtemps, vu que je leur apprends assez vite que la vanne tueuse, c’est également une question de culture et d’entraînement.

 C’est un peu comme s’il nous disait :

« Je viens enfin de comprendre qu’il n’y a pas de petits hommes verts dans La Recherche du Temps Perdu.*** ****»

Ou :

« Je suis grand, maintenant, je vais vous le prouver**** ****. »

Il a surtout compris qu’il ne ferait jamais son beurre avec.

Il était temps, remarquez ; et ça ne fait pas honneur à ses capacités de calcul algébrique.

(C’est ce stade de l’histoire où Léoporello/Sganarelle pelote fébrilement le marbre en bredouillant « Mes gages, mes gages ! » juste après le départ du Commandeur)

Sans compter que bien souvent, ce sont des adieux au music-hall dignes de ceux de Mistinguette : on y a droit tous les deux ans environ. Ça doit être cyclique. Un genre de dépression saisonnière sans doute liée à la réception de la note de DA**** *****. Le moindre type s’étant fait un nom**** *****’ si petit soit-il (ou si grand) en balançant de l’elfe (légèrement parodique et mâtiné d'un ton emprunté à Céline**** *****'', histoire de ne pas avoir l’air de se prendre au sérieux ni d’arborer un attachement sentimental regrettable au Seigneur des Anneaux de son enfance) croit qu’il est enfin prêt pour la téléportation chez les Vrais Écrivains, ceux qui ont le Goncourt et qu’on reçoit dans les salons sans les soupçonner d’avoir dealé leur accréditation à l’entrée auprès de patibulaires blousons noirs.

Il brame donc :

« Beam me up, Scotty ! ***** ***** ».

Alors là, SPLAOUSH ! le voilà transporté dans le grand bain ! Et ses yeux dessillés, quoique brûlants de chlore, comprennent enfin que dans le pédiluve SF, il n’était déjà pas grand-chose mais alors que dans ce bassin tout neuf, il n’est rien. Pas même un alevin. La SF, cette garce, lui colle à la peau comme un maillot trop étroit pour dissimuler une érection.

Évidemment, ça marche un coup sur trois, voire quarante-deux. Adoncques, le retour triomphal et à sons de trompes du veau prodigue donne lieu à de somptueuses séances de dédicaces où les collègues pas rancuniers viennent lui acheter son dernier opus à base de trolls SM.***** ***** *

Mais les Totos, faut que vous compreniez bien un truc : personne ne s’est traîné à vos genoux***** ***** ** pour que vous balanciez votre ego***** ***** *** en pleine poire du lecteur innocent. Ni la réalité, ni la SF ne vous doivent rien, surtout pas un succès international et des traductions en 42 langues. L’ambition c’est super joli, mais si ça doit vous rendre aigres et méprisants comme de vieilles dattes, je serais d’avis que vous arrêtiez tout là, maintenant, pour vous lancer dans des métiers plus satisfaisants moralement et financièrement tels que la vente d’armes ou toute autre prostitution de haut vol.

Sinon ça va finir par se voir énormément, que non, vous n’aimez pas  seulement la littérature et le silence.

 

 

 

 

 

* Copyrigth Anne Fakhouri

** Oui parce qu’en général, ils quittent la SF pour la littérature générale, la seule, la vraie, l’Unique. ***

*** Voir Anneau du même nom.

***' Au passage,  les considérations de Toto sur la poésie ou tout autre genre littéraire à la robe certes rapiécée, je suggère qu'il ne les utilise qu'en suppositoire, parce que ça va bien hein ? "Pessoa, Prévert, Aragon, viendez, je vous prendrai tous un par un" c'est limite, ça aussi.

** ** Autant dire Dieu.

** *** Essaye Ballard avant, quand même, tu aurais l’air moins cruche

*** **** J’aurais sans doute eu moins de mal à la lire si ç’avait été le cas : Marcel en train d’épier le baron de Charlus lutinant un martien, ça, ça aurait été fun !

**** **** C’est ça, bois ton lait maintenant.

**** ***** Évidemment, la Note de Droits d’Auteur, je capte que ça déprime un chouïa quand on s’aperçoit une fois encore que le yacht qu’on comptait s’offrir ne mouillera jamais plus loin ni plus profond que la baignoire du petit.

**** *****'' non pas Dion

**** *****’ Au moins en Bretagne et autres lieux découverts à marée basse.

***** ***** On notera la contradiction interne digne d’une faille spatio-temporelle entre deux univers.

***** ***** * Si les écrivains de SF ne s’entr’achetaient pas réciproquement leurs livres, on ne vendrait jamais que la moitié des tirages.

***** ***** ** Ni d’ailleurs aux miens

***** ***** *** Ni d’ailleurs le mien***** ***** ****

***** ***** **** Mais moi je geins pas.

Publié dans Fandom et Parpadelles

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La Team-A (-talante)

Publié le par Jeanne-A Debats

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Sentimentale-moi, ce matin.

Une photo de la Team Atalante (il en manque) prise à Bagneux l'an dernier.

De gauche à droite :

Juan Miguel Aguilera (La folie de Dieu, Le Filet d'Indra),

Jean-Marc Ligny (La mort peut danser, Exode)

une inconnue,

Olivier Paquet (Les Loups de Prague, Destination Univers)

Anne Fakhouri (Le Clairvoyage, La Brume des Jours, Narcogenèse, Destination Univers)

Et au centre Roland C. Wagner (Rêves de Gloire)*

 

 

Joyeux jeudi à vous les poteaux, où que vous soyez.

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(les mêmes , en couleurs)

 

 

 

* Au sommaire virtuel de Destination Univers avec le seul et unique  NnSO**

** Nano Space Op ***

*** Si nano qu'il est invisible


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Le Murmurant Paris 7

Publié le par Jeanne-A Debats

Entendu dans un concert de hard rock.

 

 

 

Deux quadragénaires en bousons de cuir clouté.

Quadra1:

"Avant quand je disais "au siècle dernier", je ricanais, maintenant ça m'agace"

Quadra2 :

"Moi aussi"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

+1*

 

 

 

 

 

 

* Quinqua1

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Le Murmurant Paris

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Destination Univers strikes back : Thomas Geha

Publié le par Jeanne-A Debats

 

L'anthologie Destination Univers que nous avons dirigée , Jean-Claude Dunyach et moi-même, pour les Éditions Griffe d'Encre, semble décoller sous une bonne étoile.

Ce qui est la moindre des choses quand on parle de Space Opera.

À propos de Space Opera, il nous a paru amusant, maintenant que nous croisons dans les dimensions floues de l'hyperespace interfestivalier de demander à chacun de nos pilotes ce qu'il en pensait et de quelle dimension parallèle il avait tiré sa nouvelle.


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C'est Thomas Geha qui ouvre le feu.

 

 

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Qui êtes-vous ?

 

Je suis l'homme invisible. Il y avait un panneau qui le prouvait au festival de Bagneux*.

Bon, plus sérieusement, Thomas Geha, donc. Mon pseudo le plus connu semble être Xavier Dollo (Il dirigerait plus ou moins les éditions Ad Astra****). J'écris de tout, des romans, des nouvelles, parfois même des essais (Postface pour Verlanger, article de fond sur Kristine K. Rusch par exemple.).

J'ai débuté en 1994 dans un fanzine qui s'appelait Dragon & Microchips, je n'ai plus arrêté ensuite jusqu'à la parution en 2005 de mon premier roman chez Rivière Blanche : A comme Alone. Lequel a été un joli petit succès puisque, malgré le manque de diffusion de la collection, il s'en est écoulé 800. C'est là que j'ai sérieusement songé à continuer dans le roman. Sont venus ensuite la suite de ce post-apo, puis deux romans de fantasy (Le Sabre de Sang), puis un space-opera, La Guerre des chiffonneurs, roman auquel est rattaché Les Tiges, ma nouvelle dans Destination Univers. Je viens de sortir, aux éditions Critic, mon premier recueil de nouvelles, Les Créateurs. Plus axé fantastique et , euh, bizarre, que  SF.

 

 

 

Et le space op, pour vous, ça se mange ?

 

Le Space-Opera, miam, bien-sûr que ça se mange ! J'ai même été gavé comme une oie de cette littérature très particulière et très chère à mon coeur de lecteur. Pour moi, le space-opera est le versant à la fois le plus populaire et le plus aventureux de la SF, et celui qui permet toutes les libertés. Comme le fut le western à une époque.

D'ailleurs, aux US, dans les années 50 pas mal d'auteurs (dont le fameux ou fumeux Ron Hubbard) écrivaient du western. Je crois que c'est de cette tradition que vient une série comme Firefly (Joss Whedon), d'ailleurs. Le space-op s'est peu à peu intéressé à la science, aussi, ce qui fait que ce genre de récit s'est complètement diversifié et a trouvé une multiplicité de tons et d'approche, ce qui le rend si passionnant, et si important pour la SF.

Du coup, j'ai été nourri, comme je le disais, jusqu'à la gueule d'auteurs comme Jack Williamson (Frères de démons, frères de dieux), Doc Smith (Fulgur), Edmond Hamilton (Les loups des étoiles), Harry Harrisson (Deathworld), Jack Vance (La Geste des Princes Démons) (my best ever), Isaac Asimov (Fondation), Larry Niven (Un monde hors du temps), Poul Anderson (Flandry), Carolyn J. Cherryh (Forteresse des étoiles), O.S Card (Ender), Peter Hamilton (Pandore), Banks (la Culture). Pour les frenchies, je citerais notamment Jimmy Guieu (les inénarrables Blade & Baker), Michel Jeury (Aux étoiles du destin), Laurent Genefort (tout, ou presque), Serge Lehman (Aucune étoile aussi lointaine), Roland C. Wagner (Le Chant du cosmos), Stefan Wul (Terminus 1), et Julia Verlanger (La Jungle de pierre).

Si je cite tous ces noms (et il en manque plein), ce n'est pas pour endormir le lecteur, mais plutôt pour montrer, schématiquement, les façons d'aborder le space-opera qui m'ont marquées. De Jimmy Guieu à Iain M. Banks, il y a comme un gouffre. Pourtant, j'ai pris du plaisir avec les deux, ce qui fait qu'en tant qu'écrivain, si j'écris du space-op, je ne rejette aucune facette. J'aime toutes les formes du space-opera.

 

 

 

Votre nouvelle, sa genèse, sa vie, votre œuvre ?

 

Eh bien sa genèse vient du constat que j'écrivais déjà, quand tu m'as demandé une nouvelle pour Destination Univers, une nouvelle de space-opera (titre : Embrasse-moi, Zlata). Je me suis dit que ça tombait pile-poil et j'allais pouvoir te la fourguer ! Mais, très vite, je me suis rendu compte que ça n'allait pas aller : la nouvelle en cours (Toujours pas finie à ce jour, elle est compliquée à écrire.) parlait en grande majorité de Zora la rousse. Tout se déroulait sur Terre sur les bords de l'Adriatique. Bref, cette nouvelle s'insère dans le même univers que les Tiges mais ne correspondait pas vraiment à l'appel - surtout l'appel des étoiles, de l'espace. Elle aurait été refusée. Du coup, je me suis dit que j'allais décrire l'étape suivante. Celle où l'humanité, ou ce qu'il en reste, se retrouve coincée sur une station spatiale faite de bric et de broc, à servir de chair à canon pour une race extraterrestre un peu particulière puisqu'elle est végétale (Les Tiges, donc). Donc, en fait, j'aimerais bien faire un recueil, un fix-up, dans cet univers qui décrit le crépuscule de l'humanité et, pourquoi pas, sa renaissance, d'une certaine façon. Mais bon, je ne vois personne pour pour publier ça (les nouvelles...).

Ensuite, pour Les Tiges, j'ai dû (Oui, ce verbe est désagréable.) compulser pas mal de manuels de bio, pour vérifier que mon idée était compatible avec une fiction. Bizarrement, j'ai trouvé plus ludique, au final, d'explorer pendant plusieurs jours Wikipédia qui, comme chacun sait, est une sorte de tonneau des Danaïdes. Mais ce système permet de tomber sur des concepts, des idées qui, finalement, finissent par se rejoindre et former l'aspect conjectural de votre texte. C'est ce qui s'est passé avec les Tiges. Au final, il ne reste pas forcément grand-chose de ces journées de recherches, mais elles ont largement servies pour la cohérence de mon univers et de mon intrigue.

 

 

 

 

 

Vos projets, pour finir ?

 

J'ai un court roman de weird-lit (tout le monde invente des termes, pourquoi pas moi?!) en lecture chez un éditeur (on croise les doigts). Sinon, je viens de sortir, comme je le disais, un recueil de nouvelles chez Critic, qui tourne autour de la notion de création. En ce moment, j'essaie d'écrire un nouveau roman de fantasy, bien avancé cela dit, qui devrait paraître en fin d'année. Puis je m'attaque au polar. J'ai une idée qui traîne dans un coin de mon cerveau depuis au moins cinq ans. J'aime bien changer de genre. Et puis j'ai des envies/projets de collaboration avec Anne Fakhouri et Danielle Martinigol (un jour quoi !).

 

 

 

 

 

 

Thomas Geha.

 

 

 

 

 

 

 

* Pas tant que ça la preuve, ci-dessus **

** Ouais  vous croyiez que ce serait possible un article NdBdP free ?***

*** Dans vos rêves !

**** Plutôt moins : et mon fichier, Dudule ?

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Rions un peu avec... la Nasa

Publié le par Jeanne-A Debats

J'aime l'adorable absurdité du monde !

 

La NASA vient d'avouer qu'un de ses employés a perdu un portable avec :

 

LES CODES SECRETS DE LA STATION SPATIALE INTERNATIONALE !*


AMAZING !

 :D

Comme dirait le gentil Norman quand il est bilingue.

 

 

 

 

 

 

* Gentil voleur, fais tourner les codes qu'on rigole tous en choeur !

(Ben quoi ? J'adorerais jouer avec une station spatiale)

Publié dans Oups

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