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Appel à textes Parchemins et Traverses
Les nouvelles de l’imaginaire aiment à nous faire voyager léger – les héros qui les peuplent ne s’encombrent guère de bagages. Hardis et joyeux, ils partent seuls vers l’aventure, ou s’entourent de sages compagnons pourvus de talents et de courage.
Bien souvent, les autres restent à quai. Les autres : ceux qui ne savent rien faire de bon ni d’utile.
Parchemins et Traverses s’indigne, et leur offre une chance : votre voix ! Car la prochaine anthologie donne la parole aux…
Vulnérables !
Ils sont fragiles, démunis, incapables de survivre seuls. Nous pourrions nous passer d’eux, mais nous les protègerons quand même – ou pas.
Quelles sont les limites de notre compassion et de notre générosité ? Doivent-elles s’étendre à tout ce qui la réclame ?
Robots rouillés, mutants déformés, vieillards radoteurs ou bambins vagissants, les prendrons-nous avec nous ou les laisserons-nous sur le bas-côté ?
La vie ne leur a pas fait de cadeaux, ou les leur a repris. Alors faites-leur cadeau de leur histoire. Stupides, fragiles, maladroits, encombrants, ils seront les héros de vos imaginaires.
Tous les genres de la SFFF seront bienvenus, et la science-fiction tout particulièrement, parce qu’on ne se refait pas.
Envoyez vos textes (entre 2 000 et 60 000 signes, espaces comprises) à Sylvie Lainé :
Sylvie@parcheminstraverses.fr, avant le 1er juin 2016.
Le Guide de soumission est disponible sur http://parcheminstraverses.com/node/18 ."
Vampires à Contre-Emploi : Simon Bréan
And now ladies and gentlemen
Simon Bréan!!!
1) Qui êtes-vous ?
Simon Bréan, chercheur en littérature s'intéressant en particulier à la science-fiction française.
2) Et pour vous la bit-lit , ça se mange ?
Je n'ai que très peu abordé cette catégorie d'invention récente, et qui recouvre des productions disparates. Même sans chercher à faire querelle au terme lui-même, je dois avouer que je n'ai plus guère approché des vampires depuis certaines fictions qui ont signifié pour moi le summum de ce que j'attendais de cette figure ancienne : en littérature, ce qui est pour moi la trilogie d'Anne Rice (je n'ai pas vu l'intérêt d'aller au-delà de La Reine des damnés) a satisfait mon désir de trouver une forme de cohérence sociologique pour les vampires (une histoire, une mystique, des coutumes et traditions...) au cinéma, Vampires de Carpenter m'a enfin montré de vrais chasseurs de vampires, et après Blade 2 j'ai eu mon content de superpouvoirs vampiriques ; dans le domaine du jeu de rôles, l'esprit de Vampire: la Mascarade, dans sa première version, me semble difficile à surpasser.
J'ai lu et fréquenté des fictions vampiriques depuis, mais plutôt comme on retrouve de vieux amis d'enfance.
3) Parlez-moi de votre nouvelle, comment l'avez-vous conçue ?
Une fois que j'ai compris que j'étais incapable d'écrire le texte parodique que j'avais envisagé, cette nouvelle a été conçue dans le plus grand respect pour la figure du vampire (ma dette à l'égard d'Anne Rice et de Vampire: la mascarade est évidente), .
Soucieux de trouver un angle justifiant le "contre-emploi" du titre de l'anthologie, je me suis demandé dans quelles conditions un vampire, ou des vampires, pouvaient devenir des héros, en évitant deux voies qui me paraissaient déjà explorées, la contrainte/le mercenariat (associés à un cynisme permettant de conserver au moins en parole la mauvaise réputation du vampire), et le malentendu (soit que le vampire agisse bien "par erreur", ou par pur opportunisme - et soit pris pour un héros - soit qu'en dépit de ses particularités vampiriques, il ait bon coeur).
Pour faire en sorte que mes vampires se montrent héroïques sans compromettre la version canonique (violent, assoiffé de sang, manipulateur...), j'ai donc envisagé un ennemi qui leur soit supérieur, et qui les place en situation d'alliance objective avec leurs proies habituelles (nous).
J'ai été aussi guidé par le souci de faire du récit un texte de science-fiction, sans la moindre ambiguïté. J'ai repris la logique suivie par Matheson en donnant à voir une sorte de réalité biologique du vampire, mais j'ai tenté de fonder cette réalité sur autre chose qu'un virus, ou tout autre facteur biologique, qui me paraît de nature justifier une infection telle que celle des zombies (qui correspond en fait au vampirisme de Matheson sur bien des points), mais pas la gamme particulière des facultés vampiriques.
De là , un réseau d'images s'est mis en place assez naturellement. Une expression latine est vite devenue la synthèse de tous ces aspects-là, et elle m'a inspiré le titre et la forme prise par plusieurs éléments importants. Au fond, je souhaitais examiner le vampire "sub specie aeternitatis", "en prenant le point de vue de l'éternité" (species m'a, on le devine, orienté vers speculum, le miroir).
4) Vos projets ?
J'ai plusieurs ambitions concurrentes. Il faudra d'abord déterminer leur compatibilité. D'ici-là, l'éternité attendra.
Vampires à Contre-Emploi : Curval
And Now Ladies and Gentlemen
1) Qui êtes-vous ?
c’est une illusion que j’entretiens. En réalité, je vis à mesure que je m’écris. Par conséquent, les amis, les parents, les proches, les ennemis, les gens que je côtoie, les livres, le cinéma, les paysages, les rues, les restaurants, les villes, les pays, les avions, les voitures, les avancées de la science, les chiens, les boissons pétillantes, le vin, notre planète, le soleil, l’espace et les vaisseaux qui vont avec, etc., font partie d’un roman (dont je publie de temps en temps des extraits) que j’ai commencé en naissant et qui n’est pas terminé pour l’instant.
Et pour vous la Bit-lit , ça se mange ?
Pourquoi pas ? C’est le nom d’un vaisseau qui a fait naufrage dans les glaces avec le commandant Charcot.
Commment avez-vous conçu votre nouvelle ?
Comme les vampires ont cessé depuis longtemps de m’intéresser, je l’ai conçue à partir d’un calembour, Vent pire, qui, chemin faisant, s’est transformé en Pire que le vent. À partir du titre, l’histoire est née sans peine. Jusqu’à ce que je me souvienne d’un petit roman du milieu du siècle dernier, où l’auteur avait inventé des suceurs d’argent qu’il nommait des eupires. Ce qui m’a conduit vers le retournement final de ma nouvelle.
Vos Projets ?
Une nouvelle sur Paris our le dixième anniversaire de La Volte, une nouvelle pour le numéro spécial de Galaxies sur le capitaine Némo, destinée à la convention S.F. d’Amiens. Un roman dont j’ai écrit les trois quarts dans un style très différent du mien, dont le sujet porte sur l’art dans le futur. L’édition complète d’Akiloë dont il n’est paru que la moitié. Un roman antibiographique racontant pourquoi et comment un jeune terroriste en puissance devient un auteur de science-fiction. Sans compter un best of de mes nouvelles et de nouveaux “décollages”.
Vampires à Contre-Emploi
L'anthologie du festival de Sèvres dirigée par votre servante sortira en Janvier !!
Jusque-là, vous pouvez toujours écouter la Table Ronde du festival : ICI
On ne sait jamais, ça pourrait vous donner l'eau à la bouche....
(Ou pas)
Mes Utopiales
Préparer les Valises
Partir pour Nantes
Écouter les conférences
(Dunyach, Bréan, Paquet, Rumpala : conférence Banks)
Penser dans une cannette à propos du numérique
(Quoi, j'ai pas compris le titre "Think tank" ?)
(Jean-Claude Dunyach)
(Laure, bien entourée^^)
(Yal, Denis, Gérard)
Comprendre quelque chose à propos de l'humanité :
Notamment que même les pires conservateurs peuvent être drôles, charmants, humains
(C'est très dur à avaler au début, mais on s'y fait très bien)
Et du coup se réconcilier en partie avec une idole d'enfance
(Orson Scott Card)
Quitter les Utopiales...