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Aphorisme 5

Publié le par Jeanne-A Debats

La vis en trop est tout aussi perturbante que la vis en moins.

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Aphorisme 4

Publié le par Jeanne-A Debats


Une mèche à bois vous manque et rien n'est percé.

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Aphorisme 3

Publié le par Jeanne-A Debats

Le bricolage est une vérification constante des lois de Murphy.

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Fendragon de Barbara Hambly

Publié le par Jeanne-A Debats

livresBarbary Hambly n’est pas morte et c’est tant mieux !

Na !

Née en 1951, elle a connu bien des avatars, d’écrivain à professeur de karaté en passant par mannequin et vendeuse d’alcools chics. Elle a étudié un peu partout et fort loin de sa Californie natale, jusqu’à chez nous à l’université de Bordeaux. Troisième femme à s'asseoir sur le siège présidentiel de l’association Science Fiction and Fantasy Writers of America* (après Marta Randall et Jane Yolen) elle est la première auteur de fantasy à occuper ce poste, actuellement tenu par John Scalzi.

Femme de goût, elle épousa George Alec Effinger**.

La série dont Fendragon est le premier tome n’a jamais été traduite en France. C’est bien triste.

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La Jenny de Fendragon, elle, vit dans le péché avec John, le seigneur du coin parce que dans le triste pays de mornes bouseux dont ils sont originaires, ils sont les seuls à pouvoir se comprendre l’un l’autre ; déjà, ils sont les seuls à savoir lire.

 John l’érudit compulsif qui tente de retrouver le savoir dans les manuscrits conservés de la chute d’un antique empire et Jenny la sorcière frustrée qui sait que l’art se nourrit de l’art et qui doit composer entre sa vie de femme, de mère et cette magie qui est toute sa vie à elle.

Jenny trimballe sa culpabilité de préférer l’une à tous les autres, c'est-à-dire la magie au compagnon et aux enfants qu’il lui a demandés.

Parce que jamais elle n’a voulu d’enfant, elle.***

John trimballe sa culpabilité de l’avoir clouée au sol près de lui quand elle pouvait voler.

Ils ont trouvé un modus vivendi mais ce statu quo ronge la jeune femme qui se sent de plus en plus portée vers la magie. Elle aime les siens mais elle veut être elle-même. John la regarde tristement mais sans rancune s’éloigner des enfants et lui un peu plus chaque jour.

Lorsque Gareth, prince dégingandé, idéaliste et maladroit, vient demander leur aide pour chasser le dragon qui ravage le sud du royaume…

C’est un conte de fées (le dragon, la méchante marâtre), un roman de fantasy (le guerrier mutique) une parodie (le guerrier mutique porte des lunettes et lit les manuscrits de cuistres improbables datant des temps antiques, les nains sont dans les mines et le dragon dort sur une pile d’or addictif), une histoire d’amour avec un trio infernal (Jenny, John, le dragon, sisi, un trio infernal zoophile) une étude sociologique (perso, je me retrouve tout à fait dans la superwoman banale qui jongle avec les priorités de tout le monde en râlant pour creuser une petite place pour les siennes et qui est tous les jours confrontée à la tentation d’envoyer paître toutes ces sangsues et de vivre enfin SA VIE).

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Ce qui peut sembler répétitif à certaines^^ (cf Sybille Marchetto, ici ) n’est que la tension même du roman, hors du sujet apparent (vaincront-ils la marâtre ?).

Quant au style, je n’ai jamais été bien fan des traductions du regretté Demuth, je l’avoue,  la VO est tout de même bien plus flamboyante et les morceaux de bravoure (descriptions aussi emperlées de joyaux que boueuses d’ichors de toutes sortes suivant les circonstances), sont une vraie jouissance pour la baroque que je suis. Et paradoxalement, entre ces orgies descriptives et les préoccupations on ne peut plus terre à terre des personnages, il naît une petite musique qu’il est difficile d’oublier, car c’est comme un refrain de vraie vie sur une ligne mélodique onctueuse (règle élémentaire n°3) (J’me comprends).******



Ce roman n’est pas un GRAND roman, ce roman n’est pas un roman ULTIME, on ne crie pas AU GÉNIE******* à la lecture. Mais on le garde sur une étagère pour toujours et de temps en temps, on le relit en souriant tendrement.

C’est déjà énorme.

 

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* Comme je trouve que ce mois d’Août est assez mou, je propose qu’on en fonde une de ce genre ( l’association des Auteurs de SFFFF ou AAdSFFF, genre on la surnommerait azedeffe^^) ça nous ferait de quoi nous battre sur un nouveau sujet, les marronniers usuels n’étant plus de la première fraîcheur.

** Mortel auteur, hélas, de Gravité à la Manque.

*** Je vous jure qu’à l’époque du roman ce genre de position est encore assez révolutionnaire pour une nana, et que celles qui revendiquent le choix de ne pas en faire s’en mangent plein les narines, et même maintenant, mes copines bréhaignes**** m’affirment que ce n’est pas si facile *****

**** Terme antique gascon (bon pas forcément positif, je l’avoue) pour désigner une femme qui n’a pas d’enfants.

***** Pardon

****** Voir ici, la règle n° 3 et merci à Soslan chou de m'avoir indiqué cet article

******* Je vais vous faire une confidence: depuis quelques mois, les génies m’emmerdent de toutes façons.

 

 µ ( Note pour mes lecteurs : si quelqu'un sait comment insérer un lien valide dans overblog, je lui offre un pot à la prochaine convention du Village des Fous. Je piétine le système comme un éléphant depuis trois jours et je ne trouve RIEN! Argh.) µ'

µ' et un grand merci à Cachou qui a gagné une tournée de bière :)

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La transmission, Papa...

Publié le par Jeanne-A Debats

2011-07-31 10.18.59

 

 

Dans ma famille, il y a des poèmes, des incipits, des livres obligatoires.

Je veux dire par là que tout le monde est censé les connaître, les récite, fait des jeux de mots avec, sans compter ceux qui les réécrivent à leur manière. La Légende des Siècles a beaucoup souffert avec nous par exemple, et ma  grand-mère aujourd’hui défunte s’était rendue coupable de ceci :


 

(Avec en note les commentaires rituels de mon grand-père né à Constantine)

 

 

Au soir du jour affreux

Où triompha l’armée mahométane *

Fut capturé Titain de Barbantane

Dernier survivant des héros et des preux

On lui vola** son casque et sa cuirasse

Ses éperons et son lourd bouclier ***

On lui faucha jusque z’à**** ses godasses

Et chacun aussitôt périt asphyxi-é****

 

 

 

Voilà, une bonne chose de faite, vous comprenez mieux l’étendue du traumatisme qui m’a poussée vers la SF, maintenant. Pouf, pouf !

L’Héritier est à l’âge où on lui transmet ce savoir précieux, et donc voilà que ce mois-ci ma mère a tenté de lui apprendre l’un des number one****** à notre top familial.

Celui-ci :

 

Lorsque Maillart, juge d'Enfer, menoit
À Monfaulcon Samblançay l'âme rendre,
À votre avis, lequel des deux tenoit
Meilleur maintien ? Pour le vous faire entendre,
Maillard sembloit homme qui mort va prendre
Et Samblançay fut si ferme vieillard
Que l'on cuydoit, pour vray, qu'il menast pendre
À Montfaulcon le lieutenant Maillart.

 

(Clément Marot fecit)

 

 Mais rien à faire, l’Héritier résiste. L’Héritier ne veut pas savoir. L’Héritier bute, l’Héritier se bute et réputègue*******. Jusqu’au moment où sa mère (moi, donc) a une idée que j’ose qualifier de génie, et je dis :

–– Tu ne trouves pas, mon chéri, que Samblançay ressemble beaucoup au Seigneur Veterini ?

L’Héritier méfiant :

–– Dans lequel ?

Moi, innocente :

–– Eh bien… tous non ?

Rire de l’Héritier.

Il le sait son poème, sauf qu’il pique un fou rire à chaque fois maintenant. ********

Ça tombe bien, c’est l’effet recherché dans la famille.

Il n’y à pas que les émissions radio qui passent par satellite, toutes les transmissions sont acceptées, je dirai

Comme ça.

Sans radar.

 

 


 

* Evidemment, c’est encore la faute des Arabes !

** Ah, tu vois ? Qu’est-ce que je disais !

*** Bref il est à poil et c’est ça qui t’amuse, hein, Marie ?

**** Liaison maltapropoooooooooos !

***** La putain de diérèse !


(Fin des commentaires du vieux djennoun)

 

****** Ouais chez nous c’est l’école des fans, QUE des NUMBER ONE !

******* Réputègue : râler dans sa moustache en gascon.

********Je vous ai déjà parlé de la tunique de Cléopâtre ? Dans Hérédia ?

Publié dans Omphalos

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65 000

Publié le par Jeanne-A Debats

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Le pauvre fou confit de terreur et de mal être qui a shooté 76 malheureux de chez lui pour se rassurer et croire que la vie a un sens, estime paraît-il, qu'en France, il faudrait descendre environ 65 000 journalistes, professeurs, artistes de tous poils et poilitiques* de toutes plumes pour en faire un pays fréquentable.

Voire.

Perso, je trouve ça plutôt vexant :

a) Je ne fais sûrement pas partie de la liste.

b) Nous sommes 60 MILLIONS, nom de Zeus ! Et seulement 65 000 d'entre nous mériteraient le prix d'une balle ? O_o

 

Alors, ou ce type use de critères de sélection qui renvoient les formalités d'amission à Polytechnique, à l'ENA et à Ulm au rang de simple QCM d'entrée en sixième, ou la France baisse sous son béret.**

 

 

 

 

 

 

 

* Oui, je sais, c'est nul.

** Ou alors, la Science-Fiction fait encore l'objet des manoeuvres du Grand Complot International visant à étouffer sa douce voix apocalyptique.***

*** En parlant de SF, je ne pense pas à moi, hein ? Mais bon, je suis sûre que si la SFn'avait pas été oubliée dans les comptes nécros de Breivik, on en serait au moins... au moins... au moins... à 65 003 ou 65 007 !

Ce qui déjà serait plus raisonnable.

Publié dans Mauvais esprit

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En attendant le bus galactique

Publié le par Jeanne-A Debats

 

           Parke Des étudiants en virée pour fêter leur diplôme, quoi de plus banal ?

  Sauf que ces deux-là, êtres de pure énergie, ont dessaoulés sur notre planète aux alentours de -30 millions d’années. Leurs potes, las de les attendre, se sont tirés ; ils reviendront les chercher un jour...

  L’un des deux frères, brillant généticien et exobiologiste, se fait suer en attendant, alors il donne un tout petit coup de pouce à l’évolution intellectuelle d’une tribu de singes tout près de leur bivouac...

 

            30 millions d’années plus tard, c’est le bordel intégral :


  un nouvel Hitler risque de faire son apparition aux States, et les deux frères espèrent faire un peu de nettoyage du labo avant le retour tout proche de leurs copains. Heureusement qu’ils peuvent compter sur Judas, Jésus, un joueur de saxophone et l’assassin d’Abraham Lincoln.

  Faut dire qu’ils risquent d’avoir de sacrés comptes à rendre...

 

           

 

Un roman à la fois rigolo, tendre et profond, très profond même, que je conseille à tous. Moi ,ça fait une bonne dizaine de fois que je retourne attendre ce bus-là, je ne le regrette jamais. Une pinte de bon sang et une grosse dose d’intelligence, ça fait toujours plaisir :)livres

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